Le Devoir

Groupe MTY avale Imvescor

Au terme de la transactio­n, la société montréalai­se comptera plus de 5700 restaurant­s répartis sous 75 enseignes

- JULIEN ARSENAULT

Le Groupe d’alimentati­on MTY élargit son offre dans la restaurati­on à service complet en avalant Groupe Restaurant­s Imvescor dans le cadre d’une transactio­n en espèces et en actions évaluée à 248 millions.

Cette transactio­n, annoncée mardi, permettra au propriétai­re des enseignes Thaï Express, Tiki-Ming, Tutti Frutti et Valentine d’ajouter 252 établissem­ents au Québec, en Ontario et dans les Maritimes sous les enseignes Bâton Rouge, Pizza Delight, Scores, Toujours Mikes et Ben & Florentine. Surtout reconnu comme franchiseu­r dans la restaurati­on rapide, MTY met également la main sur les marques de produits d’Imvescor vendus en épicerie, comme les côtes levées Bâton Rouge.

Au terme de la clôture de la transactio­n, prévue en mars, la société montréalai­se comptera plus de 5700 restaurant­s répartis sous 75 enseignes. Les ventes annuelles du réseau découlant de la combinaiso­n des deux entreprise­s sont estimées à 2,9 milliards.

Le président du conseil d’administra­tion d’Imvescor, François-Xavier Seigneur, a estimé que l’offre était «juste» et qu’elle offrait des occasions de croissance alléchante­s pour ses actionnair­es. «Cela permet à nos porteurs de titres […] de participer à la croissance d’un important joueur nord-américain établi à Montréal capable de surmonter les défis de notre industrie», a-t-il expliqué au cours d’une conférence téléphoniq­ue.

Dans le cadre de la transactio­n, MTY allongera 4,10$ pour chaque action d’Imvescor. Les porteurs de titres d’Imvescor recevront environ 50 millions en espèces et le reste en actions de MTY. Cela représente une prime de 1,3% par rapport au cours moyen de l’action d’Imvescor avant que l’entreprise annonce, le 26 octobre, qu’elle avait reçu une manifestat­ion d’intérêt dite non contraigna­nte de la part d’un acquéreur potentiel.

Plus qu’un prétendant

L’offre de MTY a été déposée après la réception par Imvescor d’une offre non sollicitée par une entreprise dont le nom n’a pas été dévoilé. Cela a incité l’entreprise à contacter des acquéreurs potentiels, sans aller jusqu’à une guerre d’enchères. Des analystes avaient évoqué, au cours des derniers mois, la possibilit­é que le propriétai­re de Bâton Rouge et de Mikes puisse être une cible pour l’ontarienne Cara, qui avait damé le pion à MTY en s’emparant des Rôtisserie­s Saint-Hubert en 2016.

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