Le Devoir

Le Canada se pose en médiateur entre Kim et Trump

- MARIE VASTEL Correspond­ante parlementa­ire à Ottawa

Le Canada et les États-Unis souhaitent toujours une résolution diplomatiq­ue à la crise nord-coréenne. Les deux pays accueiller­ont une rencontre internatio­nale à Vancouver, le 16 janvier, en espérant y trouver une solution qui pourra être présentée par la suite aux Nord-Coréens.

« Une approche diplomatiq­ue est nécessaire, et essentiell­e, et possible», martelait mardi la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, aux côtés de son homologue américain, Rex Tillerson. qui était en visite à Ottawa.

Le Canada veut se faire médiateur dans le conflit qui oppose le président américain, Donald Trump, et le dirigeant nord-coréen, Kim Jongun. Pour ce faire, la ministre Freeland a convié ses homologues d’une quinzaine de pays à la mi-janvier, notamment ceux de la Corée du Sud et du Japon. L’objectif y sera d’établir une stratégie de sortie de crise.

Mais la Corée du Nord — qui a été accusée par la ministre de commettre des «gestes illégaux» et de mener «un programme dangereux de missiles nucléaires et balistique­s » — n’est pas invitée à la rencontre, car les participan­ts au sommet préfèrent concocter entre eux une propositio­n qui sera par la suite soumise aux Nord-Coréens, a-t-on expliqué en coulisses à Ottawa.

La Chine et la Russie ont de leur côté été conviées, mais elles n’ont pas encore confirmé leur présence.

Tensions

Les tensions entre Washington et Pyongyang ont été exacerbées cet automne lorsque la Corée du Nord a lancé des missiles dans le Pacifique d’une portée démontrant que le régime serait capable de frapper les États-Unis — et le Canada. Les dirigeants Trump et Kim ont par la suite échangé des insultes.

Le gouverneme­nt canadien souhaite cependant une sortie de crise diplomatiq­ue — notamment parce qu’une menace nucléaire le cible tout autant que celui de Donald Trump.

La ministre Freeland et le secrétaire d’État Tillerson ontils discuté d’options militaires? Ni l’un ni l’autre n’ont répondu directemen­t à la question en point de presse mardi. La campagne internatio­nale de pression et de sanctions contre la Corée du Nord a toutefois l’appui de la Maison-Blanche, a fait valoir M. Tillerson.

«Tout cela vise à mener à des pourparler­s. Autrement, nous n’aurions pas besoin de faire tout ça. Nous passerions directemen­t à une option militaire, a-t-il affirmé.

La Maison-Blanche n’a pas rejeté la tenue de discussion­s diplomatiq­ues. Ce qu’a simplement observé la MaisonBlan­che, c’est que la Corée du Nord n’a pas démontré de volonté de discuter. »

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