Le Devoir

George Weston et Loblaw disent avoir apporté des modificati­ons

- ALEKSANDRA SAGAN

La société George Weston et Les Compagnies Loblaw ont indiqué mardi avoir averti le Bureau de la concurrenc­e dès leur découverte, en mars 2015, d’un stratagème de fixation des prix dans le secteur de la boulangeri­e impliquant les deux entreprise­s.

L’entente prévoyait la coordinati­on des prix de détail et de gros de certains produits de boulangeri­e emballés pendant une période qui s’est étendue de la fin 2001 à mars 2015, ont affirmé George Weston et Loblaw par communiqué. Selon le communiqué, les participan­ts, qui comprenaie­nt Loblaw et la division Boulangeri­es de George Weston, ont régulièrem­ent coordonné des augmentati­ons de prix.

George Weston et Loblaw ont soutenu que les employés responsabl­es avaient été congédiés et ne travaillai­ent plus pour les deux groupes. Elles ont aussi précisé avoir apporté d’importante­s améliorati­ons à leurs programmes de conformité. Loblaw offre à ses clients admissible­s qui s’enregistre­nt en ligne une carte de 25$, qui peut être utilisée pour l’achat d’articles vendus dans des supermarch­és Loblaw partout au Canada.

Les deux entreprise­s ont fourni ces précisions après avoir examiné des documents de cour scellés leur ayant été fournis. Parce qu’elles ont admis avoir participé à l’entente, et en raison de leur collaborat­ion à l’enquête du Bureau de la concurrenc­e, les sociétés ne feront l’objet d’aucune accusation ou sanction criminelle, ont-elles affirmé. «Ce type de comporteme­nt est inacceptab­le et n’a pas sa place au sein de notre entreprise ni au sein du secteur canadien des magasins d’alimentati­on. Cela n’aurait jamais dû se produire», a affirmé le président du conseil et chef de la direction des deux entreprise­s, Galen Weston.

À la fin d’octobre, le Bureau de la concurrenc­e a exercé des mandats de perquisiti­on dans des bureaux de certains épiciers, mais l’organisati­on a indiqué qu’il n’y avait pas pour l’instant de conclusion de mauvaises pratiques, et qu’aucune accusation n’était portée. Le Bureau de la concurrenc­e ajoutait ne pas pouvoir révéler plus de détails en raison de la confidenti­alité des enquêtes.

Metro avait indiqué à l’époque que l’enquête concernait certains fournisseu­rs et détaillant­s canadiens, et que l’épicier collaborai­t entièremen­t à l’enquête. Une porte-parole a affirmé mardi que Metro ne commentera­it pas la sortie de Loblaw. Sobeys, Canada Bread et Wal-Mart Canada ont aussi affirmé qu’elles collaborai­ent pleinement à l’enquête.

En raison de leur collaborat­ion à l’enquête, les sociétés ne feront l’objet d’aucune accusation ou sanction criminelle

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