Les Chiefs remis en selle
Une décision déterminante de l’entraîneur-chef Andy Reid a sauvé la saison à Kansas City, croit le bloqueur Laurent Duvernay-Tardif
Les Chiefs de Kansas City pourraient être sacrés champions de la section Ouest de l’Association américaine s’ils l’emportent dimanche contre les Dolphins de Miami, et selon le bloqueur québécois Laurent Duvernay-Tardif, le crédit revient en grande partie à l’entraîneurchef Andy Reid.
Après avoir connu un début de saison sur les chapeaux de roues, la saison des Chiefs a semblé dérailler à compter du 15 octobre. La formation du Kansas, qui est présentement la quatrième tête de série dans l’Américaine, a perdu six de ses sept matchs suivants et semblait se diriger vers une exclusion des éliminatoires de la NFL.
Une décision clé a cependant permis aux Chiefs de retrouver le sentier de la victoire, selon Duvernay-Tardif.
«Il y a quelques semaines, avant nos deux dernières victoires, l’entraîneur Reid a remis l’appel des jeux en attaque à son coordonnateur offensif Matt Naggy, a d’abord rappelé Duvernay-Tardif. Ça nous a permis de resserrer les choses au niveau de notre livre de jeux et je pense que ç’a porté ses fruits depuis le match contre les Jets de New York. Ç’a été très bénéfique pour notre équipe.»
« C’était la première fois que je voyais l’entraîneur Reid faire ça, a ajouté le joueur âgé de 26 ans. Vous savez, il demande beaucoup de chaque joueur, mais il s’en demande beaucoup à lui-même. Et quand nous avons traversé notre séquence de six défaites en sept matchs, je crois qu’il a accepté une partie du blâme en prenant cette décision [de céder l’appel des jeux à Naggy]. C’était une belle preuve de respect envers les joueurs, et ça nous a donné le goût de nous battre pour lui. »
Il n’a pas caché que l’expérience acquise en 2015, alors que les Chiefs avaient perdu cinq matchs de suite en début de saison avant de se qualifier pour les éliminatoires, avait grandement servi leur cause.
«Oui, je suis déjà passé par là, et même si c’était ma première année — j’étais sur le banc pour trois de ces cinq défaites, donc je ne l’ai pas vécu aussi intensément que cette fois-ci —, je me souviens que ça m’avait vraiment rentré dedans, a-t-il concédé. Mais d’avoir l’expérience d’un entraîneur comme Reid, qui a passé plus de 20 ans dans la NFL, ça nous a permis de garder les deux pieds sur terre. Sa présence est extrêmement rassurante, même dans une série de défaites.»
LDT au Pro Bowl?
D’autre part, l’ancien des Redmen de McGill, qui présente l’un des meilleurs taux d’efficacité sur les blocs de la ligue, se trouvait en lice mardi soir pour être élu parmi les étoiles de l’Américaine en vue du prochain Pro Bowl de la NFL. Il n’a cependant pas été choisi au vote populaire.
Le Québécois croit que le fait qu’il ait manqué quatre rencontres après avoir subi une entorse au genou gauche dans le premier quart du match face aux Redskins de Washington le 2 octobre peut nuire à ses chances de l’emporter.
Interrogé à savoir s’il était fébrile à l’idée d’être nommé, le Québécois a minimisé l’impact d’un tel honneur et rappelé que la saison n’est pas terminée.
«Je suis conscient que j’ai joué du bon football en début de saison, bien que j’aie vécu un petit ralentissement à mon retour de ma blessure», a commenté Duvernay-Tardif, qui en est à sa troisième saison à titre de partant dans la NFL, et sa quatrième au total. «Ça va peut-être nuire à ma candidature [au Pro Bowl]. Mais si je reçois les grands honneurs, alors je vais les prendre de manière très humble. »