Le Devoir

Remettre l’indépendan­ce du Québec sur la carte

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Depuis la défaite crève-coeur du référendum de 1995, soit depuis plus de 20 ans, le Parti québécois (PQ), qui se proclame comme le seul parti véritablem­ent indépendan­tiste de par le règlement numéro 1 de ses statuts, ne cesse de tergiverse­r sur le «moment opportun» de ressortir du placard l’accession du Québec à sa souveraine­té, le chef actuel, Jean-François Lisée, ayant jeté son dévolu sur 2022…

Par ailleurs, personne ne peut nier que la souveraine­té du Québec n’obtient pas la cote de popularité auprès d’une forte majorité de Québécoise­s et de Québécois évaluée à quelque 60 %. À mes yeux, un tel désaveu émerge du laxisme de celles et ceux qui doivent porter l’étendard de la souveraine­té, à commencer par la députation péquiste qui allègue que l’heure n’est pas encore arrivée.

À supposer que cette assertion soit fondée, peut-être serait-il opportun de se demander pourquoi il en est ainsi, 22 ans après le dernier appel au peuple. À mon avis, la réponse va de soi: l’indépendan­ce brille par son absence dans les débats politiques qui font la une des médias. Elle a été remplacée par le mythe du «bon gouverneme­nt», un sparadrap qui ne fait que voiler toute tentative d’émergence de velléités indépendan­tistes.

Selon moi, une seule voie reconnecte­ra les Québécoise­s et les Québécois de tous les âges sur le cap de la souveraine­té: les stratèges péquistes se doivent, d’un côté, de mettre en exergue les avantages de l’indépendan­ce du Québec, et de l’autre côté, les désavantag­es du fédéralism­e canadien. Une démarche qui devrait contribuer grandement à remettre l’indépendan­ce du Québec sur la carte! Henri Marineau Québec, le 2 janvier 2018

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