Le Devoir

Montant record de dégâts causés par les catastroph­es naturelles

- JEAN-LOUIS SANTINI à Washington

Les catastroph­es naturelles ont provoqué un montant record de 306 milliards de dollars de dégâts en 2017 aux États-Unis, qui ont subi de puissants ouragans, des inondation­s, une sécheresse et des incendies de forêt dévastateu­rs.

Selon un rapport de l’Agence océanique et atmosphéri­que (NOAA) publié lundi, seize de ces désastres ont provoqué des dégâts supérieurs à milliard de dollars.

Le précédent record remontait à 2005 avec 215 milliards de dollars de dommages, surtout dus aux ouragans Katrina, Wilma et Rita.

Les catastroph­es naturelles ont fait au moins 362 morts l’an dernier, ce qui est loin du bilan d’au moins 1833 morts pour le seul ouragan Katrina.

L’ouragan Harvey a provoqué un cumul de précipitat­ions ayant atteint 1,27 mètre par endroits au Texas, entraînant d’importante­s inondation­s. Le montant des dégâts est estimé à 125 milliards de dollars, soit le deuxième sinistre naturel le plus cher après Katrina.

Selon la NOAA, l’ouragan Maria — qui a dévasté l’île de Porto Rico, un territoire américain — a infligé 90 milliards de dégâts tandis qu’Irma — qui a balayé les Caraïbes et la Floride — a été responsabl­e de 50 milliards de dégâts aux États-Unis.

Maria et Irma sont respective­ment les troisième et cinquième catastroph­es naturelles les plus coûteuses aux États-Unis.

Par ailleurs, les incendies ayant sévi dans l’ouest du pays — la Californie a connu des sinistres record en matière de surfaces détruites et de pertes humaines — ont provoqué 18 milliards de pertes, soit «le triple du précédent record annuel», a indiqué le rapport.

L’Agence a également relevé qu’il fallait remonter à 2011 pour compter seize désastres naturels dans une année ayant un coût unitaire d’au moins un milliard de dollars.

Ainsi, en 2017, il y a eu une période prolongée de froid exceptionn­el en fin d’année dans l’est du pays, une sécheresse dans de multiples régions, les incendies de forêts à travers la Californie, plusieurs inondation­s, trois ouragans majeurs et huit tempêtes de forte puissance.

Des déchaîneme­nts de la nature qui ont coïncidé avec la troisième année la plus chaude aux États-Unis depuis le début des relevés de températur­e il y a 123 ans. Les cinq années les plus chaudes ont été enregistré­es depuis 2006.

La températur­e moyenne aux États-Unis a atteint 12,2 °C l’an dernier, soit 1,38 degré audessus de la normale. Une températur­e au-dessus de la moyenne a été constatée dans le sud-ouest, avec des niveaux record dans certaines régions de la Californie et de l’Arizona.

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