Culture › Médias. Un potentiel acheteur sérieux du journal Métro se retire.
Les employés du quotidien montréalais gratuit Métro ont été avisés par voie de courriel qu’un des acheteurs potentiels sérieux du quotidien mis en vente par son propriétaire Transcontinental s’est retiré de la course il y a quelques jours.
Métro, comme tous les journaux du Québec et de l’Ontario de Transcontinental et de sa filiale TC Media, est en vente depuis avril 2017.
«La transaction reportée à plusieurs reprises est maintenant terminée», a expliqué le directeur général de Métro, Yves Bédard, dans un mot aux employés, précisant que cet acheteur potentiel, qui a signé une entente de confidentialité, «ne se porte pas acquéreur du journal ainsi que des hebdos de l’île de Montréal ».
En novembre, alors que le quotidien abolissait cinq postes, la directrice des communications de Transcontinental affirmait que Métro «génère […] de l’intérêt dans le marché». Contactée par Le Devoir mardi, Mme Chartrand a répété cette même phrase. «Le journal Métro de Montréal est toujours dans le processus de vente de nos journaux locaux et régionaux au Québec et en Ontario», a-t-elle affirmé, se refusant à faire davantage de commentaires.
Métro a par ailleurs perdu sa rédactrice en chef Rachelle Mc Duff il y a une dizaine de jours. Elle deviendra l’adjointe du directeur de l’info à l’actualité au Journal de Montréal. Mme Mc Duff, qui a travaillé longtemps à Métro, avait été nommée rédactrice en chef en mars, remplaçant Yannick Pinel, qui avait quitté le journal pour Radio-Canada.
La directrice des communications de Transcontinental, Katherine Chartrand, a affirmé au Devoir que c’est le directeur général de Métro, Yves Bédard, qui assume présentement le rôle de rédacteur en chef par intérim «et assume la responsabilité de la salle de rédaction ».
Le journal Métro compte en moyenne 1 260 000 lecteurs de ses versions imprimée et numérique, selon le dernier sondage Vividata.
Une source à Métro avait récemment expliqué au Devoir que plusieurs s’inquiétaient de la capacité de la publication à continuer de faire le travail nécessaire avec les ressources restantes. «L’ambiance est très difficile ici en ce moment.» Au dire de personnes proches du quotidien, au moins trois employés seraient à la recherche d’un autre emploi.