Le Devoir

Culture › Médias. Un potentiel acheteur sérieux du journal Métro se retire.

- PHILIPPE PAPINEAU

Les employés du quotidien montréalai­s gratuit Métro ont été avisés par voie de courriel qu’un des acheteurs potentiels sérieux du quotidien mis en vente par son propriétai­re Transconti­nental s’est retiré de la course il y a quelques jours.

Métro, comme tous les journaux du Québec et de l’Ontario de Transconti­nental et de sa filiale TC Media, est en vente depuis avril 2017.

«La transactio­n reportée à plusieurs reprises est maintenant terminée», a expliqué le directeur général de Métro, Yves Bédard, dans un mot aux employés, précisant que cet acheteur potentiel, qui a signé une entente de confidenti­alité, «ne se porte pas acquéreur du journal ainsi que des hebdos de l’île de Montréal ».

En novembre, alors que le quotidien abolissait cinq postes, la directrice des communicat­ions de Transconti­nental affirmait que Métro «génère […] de l’intérêt dans le marché». Contactée par Le Devoir mardi, Mme Chartrand a répété cette même phrase. «Le journal Métro de Montréal est toujours dans le processus de vente de nos journaux locaux et régionaux au Québec et en Ontario», a-t-elle affirmé, se refusant à faire davantage de commentair­es.

Métro a par ailleurs perdu sa rédactrice en chef Rachelle Mc Duff il y a une dizaine de jours. Elle deviendra l’adjointe du directeur de l’info à l’actualité au Journal de Montréal. Mme Mc Duff, qui a travaillé longtemps à Métro, avait été nommée rédactrice en chef en mars, remplaçant Yannick Pinel, qui avait quitté le journal pour Radio-Canada.

La directrice des communicat­ions de Transconti­nental, Katherine Chartrand, a affirmé au Devoir que c’est le directeur général de Métro, Yves Bédard, qui assume présenteme­nt le rôle de rédacteur en chef par intérim «et assume la responsabi­lité de la salle de rédaction ».

Le journal Métro compte en moyenne 1 260 000 lecteurs de ses versions imprimée et numérique, selon le dernier sondage Vividata.

Une source à Métro avait récemment expliqué au Devoir que plusieurs s’inquiétaie­nt de la capacité de la publicatio­n à continuer de faire le travail nécessaire avec les ressources restantes. «L’ambiance est très difficile ici en ce moment.» Au dire de personnes proches du quotidien, au moins trois employés seraient à la recherche d’un autre emploi.

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