À l’heure des résolutions
À l’heure des résolutions, en janvier, estil permis de ne souhaiter qu’une seule chose? Souhaiter que ce qui va bien aille de mieux en mieux? S’il est dit que le mieux est l’ennemi du bien, ce qui va bien, justement, c’est qu’on peut croire de façon complètement naïve de parvenir, jour après jour, à changer le monde, à changer la vie. Le secret, c’est la constance. Voire une certaine discipline oh toute légère qui consiste premièrement à s’informer, à vouloir apprendre et enfin, à chercher à se cultiver. Ce qui, dans mon cas, consiste d’abord à lire trois journaux quotidiens par jour parce que le débat des idées est perpétuel : progressons-nous ou régressonsnous? Ces femmes et ces hommes de toutes provenances qui meublent l’actualité sont sans aucun doute animés de convictions. Donc, à nous tous, individuellement ou collectivement, de choisir et de mesurer les convictions qui nous siéent.
Je crois pour ma part que je vais demeurer pour le reste de mon existence attaché à vouloir exprimer ce que la vie a de merveilleux, de même que souhaiter plus de justice autour de moi et dans le monde. Mais avant tout, il m’est primordial de dire à autrui de donner infiniment de valeur à sa vie. Il m’arrive de ressentir, je le confesse, cette profondeur de l’expérience humaine qui, hélas, me semble absente parfois autour de moi. Et c’est cette profondeur qui, en un mot, m’inspire jour après jour à vouloir être meilleur. Réjean Martin Trois-Rivières, le 9 janvier 2017