Le Devoir

Des « piliers » pour relancer CIBL

Le président du conseil d’administra­tion espère obtenir « un petit coussin » financier de la Caisse d’économie solidaire Desjardins

- PHILIPPE PAPINEAU

Le comité de relance de la station communauta­ire montréalai­se CIBL, qui a congédié vendredi tous ses employés en raison de difficulté­s financière­s, sera idéalement composé de huit membres, dont les «piliers» seront des gens réputés et proches du milieu culturel et des affaires, a dit mardi au Devoir le président du conseil d’administra­tion du 101,5 FM, Thierry Holdrinet.

C’est ce qui est ressorti des discussion­s et des décisions du conseil d’administra­tion de la station, qui s’est réuni en soirée lundi, tout de suite après une longue rencontre avec les 13 employés mis à pied.

M. Holdrinet a expliqué que le comité de relance de la radio fondée en 1980 sera composé d’employés et d’administra­teurs actuels de la station, mais qu’il rencontrer­a jeudi «une ou deux» personnali­tés « qui ont une certaine renommée, une très forte crédibilit­é auprès de CIBL et aussi dans les milieux d’affaires et culturels». Refusant de donner des noms, M. Holdrinet a estimé que ceux-ci «seront certaineme­nt les piliers ou les pivots de cette relance-là ».

Des employés insatisfai­ts

Lundi soir, à la sortie de leur rencontre avec le conseil d’administra­tion, les employés mis à pied jusqu’à nouvel ordre se sont montrés déçus du manque de mesures concrètes.

« C’est sûr que les employés, et on le comprend totalement, étaient déçus, avaient plein d’interrogat­ions et de questionne­ments, dit le président du conseil. On a essayé d’y répondre le mieux possible, la rencontre a duré deux bonnes heures. Il y a une certaine déception parce qu’on n’avait pas de solutions miracles à apporter, on n’avait pas de solutions structuran­tes. »

Négocier avec les créanciers

Le conseil d’administra­tion a par ailleurs exprimé lundi soir son désir de mandater une personne « pour faire plus le travail de suivi administra­tif de CIBL, qui soit un pivot de coordinati­on, une espèce de chargé de projet du comité de relance. Mais ça va dépendre des fonds qu’on a. Actuelleme­nt, les fonds sont au fond ».

Thierry Holdrinet rencontrai­t mardi après-midi le principal partenaire de la station, la Caisse d’économie solidaire Desjardins, «pour essayer d’avoir un petit coussin, parce que, malheureus­ement, ça prend de l’argent pour générer de l’argent ».

Combien de temps la situation actuelle pourrait-elle durer? Le président veut que les choses se passent «le plus rapidement possible ». « Il y a des jobs en jeu, des auditeurs en jeu, des partenaire­s en jeu, mais on veut surtout que ça se fasse bien. L’idée, ce n’est pas d’aller chercher un montant d’argent, de le réinjecter et de refaire la même chose, ce serait irresponsa­ble, ridicule même. »

Newspapers in French

Newspapers from Canada