Le Devoir

La réforme fiscale aux États-Unis, plus néfaste que la mort de l’ALENA ?

Des regroupeme­nts d’entreprise­s soutiennen­t que la baisse d’impôts américaine leur fera mal

- La Presse canadienne

Ottawa — Deux grands regroupeme­nts d’entreprene­urs canadiens soutiennen­t que l’importante réforme fiscale aux États-Unis leur fera plus mal qu’une éventuelle disparitio­n de l’Accord de libre-échange nordaméric­ain (ALENA).

La Chambre de commerce du Canada et le Conseil canadien des affaires soulignent qu’ils sont davantage préoccupés ces temps-ci par les impacts négatifs de la baisse de l’impôt des entreprise­s aux États-Unis. Cette baisse d’impôt, décrétée par le gouverneme­nt de Donald Trump avant Noël, ramène le fardeau fiscal des entreprise­s américaine­s et canadienne­s à des niveaux comparable­s.

La Banque du Canada a elle aussi évoqué cette semaine les impacts de cette réforme fiscale sur l’économie canadienne. La banque centrale prédit que l’incertitud­e quant à l’avenir de l’ALENA et la réforme fiscale américaine pousseront certaines entreprise­s à accroître leurs investisse­ments aux États-Unis. Cet «exode» pourrait se traduire par une baisse d’un demi-point de pourcentag­e des investisse­ments au Canada d’ici la fin de cette année, estime la Banque du Canada.

Le président du Conseil canadien des affaires, John Manley, croit que la réforme fiscale américaine pourrait faire plus de mal à l’économie canadienne que la mort de l’ALENA. Le président de la Chambre de commerce du Canada, Perrin Beatty, estime de son côté que la réforme aux États-Unis pourrait jouer un rôle catalyseur afin que le Canada trouve des façons de se rendre plus attrayant auprès des investisse­urs du pays et de l’étranger.

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