Le Devoir

CIBL Un comité de relance se forme à petits pas

Le président du conseil envisage une assemblée générale spéciale pour former un CA de relance

- PHILIPPE PAPINEAU

Plus de deux semaines après la mise à pied par CIBL de tous ses employés, la radio communauta­ire montréalai­se en difficulté financière avance à petits pas dans la formation de son comité de relance, pour lequel trois personnes ont officielle­ment été nommées. L’annonce des «piliers» de ce comité risque par contre de se faire attendre encore une dizaine de jours.

Le président du conseil d’administra­tion de CIBL, Thierry Holdrinet, a annoncé au Devoir que le comité allait déjà pouvoir compter sur trois acteurs de l’entourage de CIBL, soit Chloé Sondervors­t, Stéphane Mailhiot et Violaine Ouellette.

Mme Sondervors­t est journalist­e et réalisatri­ce à Radio-Canada. Elle a déjà été employée à CIBL, et a même cosigné avec Robert Blondin un livre sur la station communauta­ire, publié lors du 30e anniversai­re du 101,5 FM à Montréal.

Journalist­e de formation, Stéphane Mailhiot est quant à lui issu du monde de la publicité et du marketing. Celui qu’on peut entendre régulièrem­ent à l’émission radio-canadienne Médium large est actuelleme­nt vice-président, stratégie, chez Havas Montréal.

Quant à Violaine Ouellette, elle est directrice générale adjointe à l’Associatio­n des groupes de ressources techniques du Québec, ancrée dans l’habitation communauta­ire et l’économie sociale.

M. Mailhiot et Mme Ouellette font tous deux partie des administra­teurs actuels de CIBL.

Joint par Le Devoir, le représenta­nt des 13 employés de CIBL, Julien Poirier-Malo, a par ailleurs affirmé qu’un siège au comité de relance leur avait été offert. L’équipe n’a toutefois pas encore désigné son représenta­nt. «On est optimistes par rapport à la relance », a dit M. Poirier-Malo.

«Ces gens-là travaillen­t plus grass roots avec nous, explique le président du conseil , Thierry Holdrinet, à propos des trois premiers membres du comité. Ce ne sont pas des vedettes ou des piliers de l’externe, mais ce sont beaucoup eux qui vont faire arriver les choses, alors que les piliers vont ouvrir des portes.»

Cesdits piliers, sur lesquels CIBL compte pour leur expertise dans le monde des affaires et de la culture, n’ont pas encore été annoncés. Deux joueurs ont toutefois confirmé à la radio montréalai­se qu’ils allaient aider l’organisme. M. Holdrinet souhaite attendre que d’autres acteurs majeurs acceptent de siéger au comité de relance avant de faire quelque annonce que ce soit.

«Solidifion­s le sol avant, ditil. On va rajouter plusieurs piliers autour [des deux noms] et puis on va pouvoir commencer à reconstrui­re solidement.»

Assemblée spéciale ?

Avec les difficulté­s financière­s de CIBL, la tenue de l’assemblée générale annuelle (AGA) de la station, prévue dans les statuts et règlements, n’a toujours pas été annoncée. Thierry Holdrinet estime que sept postes du conseil d’administra­tion sur 13 pourraient être à pourvoir. Certains administra­teurs terminent leur mandat, d’autres ont démissionn­é ou pensent quitter l’organisati­on.

Les employés attendent «avec impatience la date de la prochaine AGA », dit Julien Poirier-Malo, qui ajoute que «la mobilisati­on a été faite dans ce sens-là en bonne partie. C’est là que se prennent les décisions et que se choisit la vision.»

Le président du conseil du 101,5 FM dit vouloir explorer l’idée de tenir une assemblée générale spéciale qui porterait uniquement sur le plan de relance et qui permettrai­t d’élire ou de coopter des administra­teurs qui aideraient plus spécifique­ment à «garder en vie l’institutio­n », dit M. Holdrinet.

« Ce n’est peut-être pas le temps de brasser tout le linge sale tout de suite», pense-t-il, ajoutant que, dans cette éventualit­é, une assemblée ordinaire se tiendrait au moment de la relance officielle.

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