Le Devoir

Vice Canada abolit vingt-trois postes

- MARIE-LISE ROUSSEAU

Le couperet est tombé chez Vice Canada. Après avoir annoncé en début de semaine la fin de son partenaria­t télé avec Rogers, l’entreprise médiatique a aboli 23 emplois contractue­ls ou permanents au pays.

Trois de ces pertes d’emplois touchent des salariés de Vice Québec. L’équipe locale, qui comptait 35 employés, perd un poste de journalist­e, un de caméraman et un de monteur.

Les 20 autres travailleu­rs mis à pied travaillai­ent au sein du Vice Studio Canada, à Toronto, dont les activités sont suspendues depuis l’annonce de lundi.

Les 23 travailleu­rs étaient syndiqués auprès de la Guilde canadienne des médias, a confirmé sa directrice des communicat­ions, Jeanne d’Arc Umurungi. «Le processus négocié par la Guilde en cas de mises à pied prévoit différents droits, dont les départs volontaire­s, indemnités de licencieme­nt, supplantat­ion [«bumping»] et rappel», a-t-elle précisé au Devoir par courriel.

Deux des employés au Québec se sont prévalus de l’option de départ volontaire offerte par l’employeur. Il a été impossible jeudi de connaître combien l’ont fait à Toronto.

Partenaria­t

Ces suppressio­ns ne surprennen­t pas la Guilde, qui s’attendait à ce que des pertes d’emplois soient annoncées après la fin de l’entente entre Vice Canada et le géant des télécommun­ications Rogers.

Ce partenaria­t d’une valeur de 100 millions de dollars avait été mis sur pied en 2014. Il avait permis la création de Vice Studio Canada et de la chaîne Viceland. Cette dernière cessera par ailleurs de diffuser le 31 mars prochain.

« Nous réembauche­rons quelques-uns, si ce n’est pas la totalité, de ces postes, lorsque nous annonceron­s de nouveaux partenaria­ts très bientôt », a écrit au Devoir le directeur des communicat­ions de Vice Canada, Chris Ball, jeudi. Ce dernier avait assuré lundi que Vice Québec n’aurait pas à craindre de compressio­ns.

Vice Québec s’est abstenu de tout commentair­e au sujet des pertes d’emplois dans sa branche jeudi. Sa responsabl­e des communicat­ions, Fériel Rahli, a toutefois affirmé que la fin du partenaria­t avec Rogers n’affectera pas la production des capsules quotidienn­es «Vice du jour», puisqu’elles sont diffusées sur la plateforme de Vice.

Vice Canada emploie environ 170 personnes.

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GUILLAUME LEVASSEUR LE DEVOIR Deux des employés de Vice au Québec se sont prévalus de l’option de départ volontaire offerte par l’employeur.

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