Les déboires britanniques rattrapent Carillion Canada
La chute du géant Carillion en Grande-Bretagne provoque une onde de choc ressentie au Canada. Très présente en Ontario et dans l’Ouest, la filiale canadienne a obtenu la protection de la cour et explore toutes ses options.
Le groupe de construction et de services publics Carillion a mis la clé sous la porte le 15 janvier, face à l’incapacité de trouver les fonds nécessaires et l’appui financier du gouvernement britannique afin de poursuivre ses activités. La faillite implique quelque 43 000 employés dans le monde, dont 19 500 au Royaume-Uni et 6000 au Canada. L’entreprise dégageait l’équivalent de 3 milliards $CAN de revenus annuels, dont 1 milliard au Canada.
Initialement, Carillion Canada pensait pouvoir éviter les secousses d’une cessation de paiement de sa société mère. Dix jours plus tard, elle annonce avoir reçu la protection de la Cour supérieure de l’Ontario en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. Dans son communiqué diffusé sur son site Web, elle précise que cette décision de recourir à la protection des tribunaux a été précipitée par le début du processus de liquidation de la société mère au Royaume-Uni et certaines de ses filiales, ce qui n’est pas sans engendrer un enjeu soudain de liquidités pour les activités canadiennes. Cette protection doit lui apporter une certaine stabilité et lui permettre d’aborder le défi de liquidités à court et à long terme, le temps d’explorer toutes ses options, ajoute-t-elle.
Le sauvetage du groupe britannique s’est joué à peu de chose, selon l’agence de presse britannique PA, qui révélait le 15 janvier que Carillion avait demandé 20 millions de livres (34 millions $CAN), l’appui gouvernemental étant une condition à un renflouement par les banques créancières. Ces dernières devraient perdre l’équivalent de 3,4 milliards $CAN dans la faillite.