Nouvelles accusations contre l’ex-otage canadien Joshua Boyle
L’ex-otage canadien Joshua Boyle fait face à quatre nouveaux chefs d’accusation, qui s’ajoutent aux 15 portés contre lui début janvier. Sa cause a été reportée de deux mois, le temps que M. Boyle subisse une évaluation psychiatrique.
L’homme de 34 ans fait maintenant face à une nouvelle accusation de voies de fait et à une autre de séquestration, en plus des huit chefs d’accusation de voies de fait, des deux accusations de séquestration et des deux accusations d’agression sexuelle déposées contre lui le 1er janvier.
Une accusation de voies de fait armées et une de harcèlement criminel ont également été déposées depuis sa dernière comparution, mi-janvier.
Les deux accusations initiales d’agression sexuelle ont par ailleurs été modifiées pour préciser qu’elles ont été commises avec une arme ou sous la menace d’utiliser une arme (des cordes), tandis que la nouvelle accusation de voies de fait armées se rapporte à un incident impliquant un balai.
M. Boyle avait aussi au départ été accusé d’avoir proféré des menaces de mort, d’avoir «administré une substance délétère» et d’avoir induit la police en erreur.
Un interdit de publication empêche de divulguer des informations qui pourraient permettre d’identifier les victimes ou les témoins dans cette affaire.
Apte au procès
Joshua Boyle, qui est en prison depuis son arrestation le 1er janvier, a été vu par un psychiatre, qui l’a jugé apte à subir son procès. Le médecin a cependant recommandé que Joshua Boyle soit soumis à une évaluation psychiatrique complète au centre de santé mentale de Brockville, au sud d’Ottawa. M. Boyle — qui comparaissait par vidéoconférence vendredi — y sera transporté dès qu’un lit sera disponible et il y demeurera tout au plus deux mois.
«La raison d’être de cette évaluation psychiatrique n’est pas de remettre en question » le diagnostic du psychiatre l’ayant jugé apte à subir son procès, a fait valoir son avocat, Lawrence Greenspon, mais simplement d’évaluer la santé mentale de l’accusé et de lui recommander s’il y a lieu les traitements appropriés.
« Il a passé cinq ans en captivité. Ça ne devrait étonner personne que cela ait affecté son état mental», a affirmé Me Greenspon à sa sortie du palais de justice d’Ottawa vendredi matin. La cause sera de retour en cour le 26 mars.
M. Boyle et sa femme, Caitlan Coleman, qui est d’origine américaine, ont été enlevés en Afghanistan en 2012 alors qu’elle était enceinte. Ils ont été relâchés en octobre dernier avec leurs trois jeunes enfants, tous nés en captivité.
Les gestes reprochés à Joshua Boyle auraient été commis entre leur retour au pays, mi-octobre, et le 30 décembre dernier. Les accusations n’ont pas été prouvées en cour.