Le Devoir

Quand le plein air rapproche

Certains sites spécialisé­s peuvent vous mettre en contact avec vos futurs amis… ou plus si affinités

- NATHALIE SCHNEIDER

Après un moment à marcher ensemble, les gens ouvrent leur coeur, ils parlent de leur vie, de leur job, de leur ado, de leur ex MARC-ANDRÉ LEBUIS

J’ai toujours aimé le plein air, mais, plus jeune, j’avais un job à temps plein, deux enfants à élever, une maison à entretenir», résume Suzanne, 56 ans, originaire de la région de Québec. «Après mon divorce, les enfants partis de la maison, je me suis retrouvée très isolée. J’avais du temps, mais pas d’amis pour des sorties de randonnée pédestre ou de kayak de mer. Me joindre à un club de plein air a changé ma vie, je peux même dire que ça m’a sauvée. »

Une visite sur les forums de clubs et d’entreprise­s de plein air suffit pour trouver des centaines de témoignage­s du genre. Mais comment expliquer le formidable pouvoir fédérateur des activités pratiquées en pleine nature? «Le plein air est générateur de moments forts, c’est un bel outil pour laisser une empreinte dans la vie des gens», croit Marc-André Lebuis, cofondateu­r d’Éco Plein Air, une entreprise qui organise des escapades dans plusieurs régions du Québec et des séjours dans la vallée Bras-du-Nord, pour vivre toutes sortes d’expérience­s au coeur de ce superbe terrain de jeux.

L’activité «Raquettes, porto et chocolat» a rassemblé l’hiver dernier pas moins de 2500 personnes, notamment dans la région de SainteAdèl­e. Chaque vendredi et samedi soir de l’hiver, Éco Plein Air proposait une randonnée de 3,5km suivie d’une jasette autour d’un feu de camp entre parfaits inconnus. «Après un moment à marcher ensemble, les gens ouvrent leur coeur, explique Marc-André Lebuis, ils parlent de leur vie, de leur job, de leur ado, de leur ex. »

L’occasion parfaite, pour la plupart des participan­ts, d’étendre leur réseau social en pratiquant des activités ensemble.

«Sur 10 participan­ts, on compte généraleme­nt un couple et deux personnes qui viennent sans leur conjoint. Les autres sont célibatair­es», explique Marc-André Lebuis. Des célibatair­es qui se conjuguent essentiell­ement au féminin, tendance oblige. Il n’est pas rare, en effet, qu’un guide d’Éco Plein Air parte en compagnie de 12 femmes pour une fin de semaine de camping ! Surtout dans la tranche d’âge des 4060 ans, une communauté particuliè­rement à la recherche de liens.

Plus de sécurité

À la recherche de liens, mais aussi en quête d’entreprise­s qui veillent aux moindres détails logistique­s. «Pour aller marcher dans les Adirondack­s, par exemple, il faut un transport, une bonne connaissan­ce du terrain, une carte des sentiers,

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada