Le Devoir

Un parcours distinct

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Les femmes architecte­s au Québec ont tardé, comparativ­ement à celles des autres provinces du Canada, à s’intégrer à la profession. Mais une fois entrées dans le milieu, elles ont pris leur place plus rapidement, en participan­t à des projets d’envergure.

En Ontario, par exemple, les femmes architecte­s n’étaient que 26,5% en 2017, selon les chiffres de l’Ontario Associatio­n of Architects. En Colombie-Britanniqu­e, elles formaient 19 % des membres de l’Architectu­ral Institute of British Columbia en 2016.

Les premières femmes à se joindre à l’associatio­n profession­nelle québécoise l’ont fait en 1942, alors que les autres Canadienne­s ont rejoint les leurs en 1925, peut-on lire dans l’ouvrage Designing Women, de Annmarie Adams et Peta Tancred, publié en 2000.

«C’est amusant à quel point des débuts si pauvres ont mené à un résultat aussi sain», soutient la professeur­e Adams, rencontrée à son bureau de l’Université McGill.

«La Révolution tranquille et l’Expo 67 ont fait une énorme différence dans la vie des femmes architecte­s au Québec», poursuit-elle. Alors que « l’habitation, la décoration intérieure et la conservati­on des monuments historique­s» étaient perçues comme les domaines de prédilecti­on des femmes dans le milieu, les Québécoise­s ont, elles, oeuvré à des mégastruct­ures et à des projets d’envergure, comme la Place Bonaventur­e, construite dans les années 1960.

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