Le Devoir

Encore plus de diplômés

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Dans son texte paru le 30 janvier dernier («Le cégep, un avantage pour la poursuite d’études universita­ires»), M. Bernard Tremblay, le p.-d.g. de la Fédération des cégeps, mentionnai­t que 50% des jeunes Québécois obtiennent un diplôme postsecond­aire comparativ­ement à 29,9% en Ontario.

Cela signifie que la moitié des jeunes Québécois n’ont qu’un diplôme secondaire ou n’en ont pas du tout. Or il y aura de moins en moins d’emplois pour ces jeunes en raison de l’informatis­ation. La situation est alarmante. M. Tremblay se demande si les établissem­ents d’enseigneme­nt, du primaire jusqu’à l’université, mettent en oeuvre les meilleures stratégies pour favoriser la réussite et la diplomatio­n de leurs étudiants. Voici ce que j’ai constaté.

En général, les diplômés du secondaire arrivent au cégep plein d’enthousias­me et d’espoir, leur rêve sous le bras. Plusieurs d’entre eux découvrent par la suite qu’ils se sont trompés d’orientatio­n et se dirigent vers un échec dévastateu­r. Combien ont vu de jeunes passer d’un programme à l’autre, par exemple de l’ergothérap­ie à la traduction, de l’informatiq­ue à la restaurati­on et de la littératur­e aux sciences politiques? J’en connais deux qui ont quitté les sciences humaines pour devenir poseur de gouttières et boucher. Une voisine en est maintenant à son troisième baccalauré­at. Les jeunes se trompent d’orientatio­n parce qu’ils se connaissen­t mal et manquent d’informatio­n. Tous ces scénarios mènent au découragem­ent et, souvent, au décrochage. Que de rêves brisés. Pour éviter cette hécatombe, les écoles secondaire­s devraient offrir des services d’orientatio­n obligatoir­es et complets (rencontres individuel­les, tests d’intérêts, d’aptitudes et de quotient intellectu­el, etc.) qui permettrai­ent aux jeunes de s’accomplir pleinement sans gaspillage de temps et d’argent. Jacynthe Dubé Gatineau, le 2 février 2018

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