Le Devoir

Le NPD lance son enquête

Le PCC, lui, tarde à tenir parole

- MARIE VASTEL Correspond­ante parlementa­ire à Ottawa

Le Nouveau Parti démocratiq­ue confie l’enquête sur son député Erin Weir à une professeur­e de droit de l’Université d’Ottawa. Mais alors que le Parti conservate­ur a lui aussi promis sa propre enquête sur l’affaire Dykstra, celle-ci se fait toujours attendre.

Les néodémocra­tes ont annoncé mardi que la professeur­e Michelle Flaherty, membre du Tribunal ontarien des droits de la personne, se penchera sur les allégation­s portées contre le député Weir.

La semaine dernière, le NPD et le Parti conservate­ur ont annoncé, à 24 heures d’intervalle, la tenue d’une enquête sur le comporteme­nt de leurs deux députés accusés dans la foulée du mouvement #MoiAussi.

Erin Weir s’est vu reprocher — par l’entremise de la députée de son propre parti Christine Moore, qui n’a pas ellemême été victime des faits allégués mais qui en a entendu parler — des «comporteme­nts harcelants» envers des employées du parti. M. Weir ignore ce qui lui est reproché.

Les conservate­urs ont quant à eux promis une enquête sur le processus décisionne­l qui a permis au député sortant Rick Dykstra d’être candidat pour le parti en 2015, malgré le fait qu’il faisait l’objet d’une plainte à la police pour agression sexuelle l’année d’avant. Une ancienne employée parlementa­ire lui reproche de l’avoir forcée à lui faire une fellation. M. Dykstra nie catégoriqu­ement ces allégation­s.

L’enquête indépendan­te n’est pas encore officielle­ment commencée. Le Parti conservate­ur «travaille sur le cadre et on cherche une compagnie qui a l’expertise dans ce domaine», a affirmé le chef Andrew Scheer mardi, en refusant de commenter les aveux de son ancien chef la fin de semaine dernière.

L’ancien premier ministre Stephen Harper a avoué qu’il avait été mis au courant de ces allégation­s et avait accepté de garder M. Dykstra dans son équipe parce que la plainte à la police avait été fermée sans faire l’objet d’accusation­s. «Je vais laisser les conclusion­s de l’enquête externe déterminer ce qui s’est passé, ce qui a fait défaut, ce que l’on peut faire à l’avenir», s’est contenté de répondre M. Scheer.

Le Parti libéral attend pour sa part le résultat d’une enquête externe sur le comporteme­nt de son député Kent Hehr qui a perdu son rôle de ministre après qu’il fut allégué qu’il avait fait des commentair­es à connotatio­n sexuelle déplacés et mis la main sur les fesses d’une employée politique. La tâche a été confiée à la firme Rubin Thomlinson, de Toronto.

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