Le Devoir

Souvenirs d’une journée spéciale à Philadelph­ie

« Mon père n’en revenait tout simplement pas », se remémore Nikita Scherbak

- MICHEL LAMARCHE à Brossard

Nikita Scherbak a deux bonnes raisons de vouloir faire bonne figure jeudi à Philadelph­ie. Dans un premier temps, il veut maintenir le rythme qu’il a affiché le week-end dernier au Centre Bell. Et puis, pour la première fois depuis juin 2014, il mettra les pieds dans une enceinte sportive qui lui a fait vivre l’un des moments les plus enivrants de sa jeune carrière d’athlète.

C’est à l’intérieur des murs du Wells Fargo Center que le jeune homme âgé de 18 ans, à l’époque, a entendu son nom résonner dans les quatre coins de l’édifice, gracieuset­é de Trevor Timmins, responsabl­e du recrutemen­t chez le Canadien de Montréal.

«À l’extérieur de Montréal, Philadelph­ie est l’endroit où j’avais le plus hâte de jouer mon premier match dans la LNH », a raconté Scherbak mercredi.

Réactions de ses parents

Scherbak se rappelle qu’il ne s’est endormi qu’entre 4 h et 5 h du matin la veille de la séance de sélection. «Je ressentais beaucoup d’émotions. Je me trouvais là avec mes parents et mon ami [Rinat] Valiev [un défenseur repêché la même année par les Maple Leafs de Toronto au troisième tour]. »

« Je me rappelle que nous étions toujours ensemble et que nous avions partagé une chambre. Il tentait de m’aider, car il voyait que j’étais stressé. Il était moins nerveux que moi, car il savait qu’il ne serait pas choisi en première ronde. Il essayait de se comporter en bon ami et me disait que tout irait bien. »

C’est finalement au 26e rang que Scherbak a été réclamé. Les secondes qui ont suivi sont claires dans la mémoire du Russe de 22 ans.

«Je pense que mes parents étaient plus heureux que je ne l’étais. Je sais que ma mère a pleuré et que mon père n’en revenait tout simplement pas que j’aie été réclamé par le Canadien. Aux yeux de mon père, le Canadien représente beaucoup sur le plan de l’histoire du hockey. Pas seulement dans la Ligue nationale de hockey, mais partout dans le monde.»

De son propre aveu, Scherbak a eu besoin de quelques jours pour réaliser ce qu’il venait de vivre. Tout a pris une place précise dans sa tête lorsqu’il est arrivé à Brossard pour le camp de perfection­nement, quelques jours plus tard.

«Personnell­ement, j’étais vraiment heureux de voir que j’avais réalisé quelque chose de cette ampleur. Pas autant le fait d’être choisi en première ronde, mais d’avoir été sélectionn­é par le Canadien de Montréal. Il n’y a pas beaucoup de Russes qui sont choisis par le Canadien.»

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