Le Devoir

› Correction boursière.

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Wall Street a de nouveau plongé jeudi, le Dow Jones perdant 4,15%.

La Bourse de New York, après plusieurs séances tumultueus­es, a de nouveau été saisie jeudi par une grande fébrilité, faisant chuter ses indices vedettes de plus de 10% depuis les sommets atteints fin janvier.

Le Dow Jones Industrial Average, qui regroupe 30 grands noms de Wall Street, a perdu 4,15%, ou 1032,89 points, pour clôturer à 23 860,46 points. Depuis son record le 26 janvier, il a abandonné 10,35 %.

Le S&P 500, qui regroupe les 500 plus grandes entreprise­s cotées aux États-Unis, a de son côté reculé de 3,75% à 2581,00 points. Il a aussi dégringolé de 10,16% depuis son dernier record fin janvier.

Le Nasdaq, à forte coloration technologi­que, a, quant à lui, lâché 3,90 % à 6777,16 points.

« Les vendeurs ont clairement pris les manettes, toute l’ébullition qu’on a vue en janvier est désormais effacée», a remarqué Adam Sarhan, de 50 Park Investment. «Le marché cherche une direction. Et tant que rien ne change, la tendance est à la baisse. »

Du côté de Toronto, l’indice composé S&P/TSX a reculé de 264,97 points, soit 1,73%, à 15 065,61 points, dans un déclin qui s’est généralisé à l’ensemble de ses secteurs. Les titres aurifères ont cependant constitué l’exception, profitant de la hausse du cours du lingot d’or, qui a pris 4,40$US à 1319,00$US l’once à la Bourse des matières premières de New York.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 79,46¢US, en baisse de 0,25 ¢US par rapport à son cours moyen de la veille. Le huard perd des plumes depuis la semaine dernière, les investisse­urs s’étant tournés vers le billet vert américain, davantage considéré comme une valeur refuge.

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a lâché 64 ¢US à 61,15$US le baril, tandis que celui du cuivre a rendu 1 ¢US à 3,08 $US la livre.

Peur de l’inflation

La déroute de Wall Street a été déclenchée la semaine dernière par une montée rapide du taux d’emprunt à dix ans des États-Unis. Après plusieurs mois d’euphorie boursière et sur fond d’améliorati­on de l’économie, les investisse­urs se sont soudaineme­nt inquiétés d’une possible accélérati­on de l’inflation et d’une remontée plus rapide que prévu des taux d’intérêt de la banque centrale américaine.

En cours de séance jeudi, ce taux d’emprunt a grimpé jusqu’à 2,882%, soit tout près de son niveau atteint lundi quand le Dow Jones a enregistré sa pire chute depuis 2011.

Aussi, après avoir démarré près de l’équilibre, les indices ont peu à peu perdu de la vigueur avant d’accélérer leur débandade en fin de séance.

«Le marché des actions va continuer à évoluer comme cela [en dents de scie] sans que l’on sache quand ça va s’arrêter», a commenté Art Hogan, de Wunderlich Securities.

Dans les salles de marchés, l’ambiance «est plus à la frustratio­n qu’autre chose», a-t-il ajouté. «Ce n’est pas vraiment de la panique […] c’est une façon de tester jusqu’où on peut descendre. »

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BRYAN R. SMITH AGENCE FRANCE-PRESSE La déroute de Wall Street a été déclenchée la semaine dernière par une montée rapide du taux d’emprunt à dix ans des États-Unis.

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