Le Devoir

Prépondéra­nce fédérale ?

-

Au Québec quand on vend une maison, que ce soit par l’entremise d’une agence immobilièr­e ou non, le vendeur doit nécessaire­ment remplir le formulaire de l’Organisme d’autoréglem­entation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) appelé « Déclaratio­ns du vendeur sur l’immeuble». Ce formulaire a été élaboré en collaborat­ion avec l’Associatio­n des inspecteur­s en bâtiments du Québec et est obligatoir­e.

À la question D13.7, on demande «À votre connaissan­ce, y a-t-il eu une culture de cannabis ou la production de toute autre drogue, produit chimique ou dangereux à l’intérieur du bâtiment?», et la question n’est pas d’ordre moral ou légal, mais sanitaire. La culture de cannabis produit énormément d’humidité et peut causer l’apparition de moisissure­s, faire pourrir les murs, etc.

De la même façon que l’on peut interdire par réglementa­tion interne l’usage du tabac dans les unités d’une copropriét­é divise pour des raisons d’assurance et pour ne pas incommoder les copropriét­aires voisins, on pourra certaineme­nt interdire la culture du cannabis pour protéger l’intégrité physique du bâtiment et sa valeur.

Prépondéra­nce fédérale ou non, qu’ont les compagnies d’assurance à dire du projet de loi C-45 de Justin Trudeau de permettre la culture de quatre plants de cannabis sans limite de taille des plants (qui pourra contrôler ça de toute façon?) et la décision de Québec d’interdire complèteme­nt la culture personnell­e à domicile ? Angèle Dufresne Montréal, le 8 février 2018

Newspapers in French

Newspapers from Canada