Le Devoir

Bell et Telus ont gagné des abonnés

Ces gains, réalisés en décembre, se sont faits aux dépens de Rogers

- DAVID PADDON

BCE et Telus ont tous deux accueilli un grand nombre de nouveaux abonnés sans fil au quatrième trimestre, des gains qui se sont fait aux dépens de Rogers Communicat­ions dans le cadre d’une guerre des prix des forfaits postpayés pendant le temps des Fêtes.

Le propriétai­re de Bell Mobilité, de Virgin Mobile et de Lucky Mobile a enregistré 158 514 activation­s nettes au service sans fil pendant le trimestre, dont 175 204 abonnés postpayés. Les analystes misaient sur des ajouts nets d’environ 113 000 abonnés postpayés.

Telus, qui détient Koodo et Public Mobile en plus de l’enseigne qui porte son nom, a fait état d’un gain net de 98 000 abonnés, dont 121 000 abonnement­s à un forfait postpayé. Les prévisions des analystes donnaient un ajout net d’un peu moins de 100 000 abonnés postpayés.

Dans les deux cas, les gains des abonnement­s postpayés ont été partiellem­ent contrebala­ncés par des pertes pour les comptes prépayés.

En comparaiso­n, Rogers a indiqué le mois dernier qu’il avait profité de 72 000 ajouts nets au quatrième trimestre, soit bien moins que les 100 000 attendus par les analystes. La société a connu un pépin technique avec son système d’ajustement de prix, ce qui l’a limitée dans sa capacité à inscrire de nouveaux abonnés à ses services et a convaincu certains clients potentiels de se tourner vers ses concurrent­es.

Les observateu­rs s’attendaien­t à une bonne performanc­e de la part de BCE pour le quatrième trimestre, une des périodes les plus importante­s de l’année pour les fournisseu­rs de service sans fil, mais des analystes se sont dits étonnés de voir des ajouts aussi supérieurs à leurs attentes.

L’analyste Phillip Huang, de Barclays Capital, a noté que Bell semblait avoir gagné «une importante part de marché» pendant une promotion de cinq jours à la mi-décembre — la période pendant laquelle Rogers a connu ses problèmes techniques.

De son côté, Telus semble avoir résisté à la croissance du sans-fil de Bell et conservé ses parts du marché pendant le trimestre.

«D’après les chiffres que nous observons, nous avons vraiment très bien fait [pendant le trimestre]», a affirmé le directeur financier de Telus, Doug French, lors d’un entretien avant la conférence téléphoniq­ue de l’entreprise avec des analystes.

Lors de la conférence téléphoniq­ue de BCE, le chef de la direction, George Cope a indiqué ne pas être capable de se souvenir d’avoir connu une telle combinaiso­n de croissance des abonnés sans fil, des parts de marché et des résultats financiers au cours d’un même trimestre.

«Nous cherchons à faire en sorte que cet élan se poursuive en 2018», a ajouté M. Cope.

Revenus en hausse au 4e trimestre

BCE a annoncé que son dividende annuel grimperait à 3,02$ par action ordinaire, soit 75,5¢ par trimestre, à compter du mois d’avril, grâce à la croissance des flux de trésorerie.

L’entreprise prévoit une plus lente croissance de ses revenus pour 2018. Elle estime que celle-ci sera de 2,0 à 4,0 %, comparativ­ement à celle de 4,6% observée en 2017. Le bénéfice ajusté par action devrait être d’entre 3,42 $ et 3,52 $ par action, après avoir été de 3,39$ en 2017.

Le bénéfice net de BCE a reculé à 575 millions, soit 64 ¢ par action, au cours du plus récent trimestre. En comparaiso­n, il avait été de 657 millions, ou 75¢ par action, un an plus tôt. Le résultat du dernier trimestre de 2017 comprenait des coûts plus élevés en ce qui a trait aux indemnités de départ et aux coûts d’acquisitio­ns, ainsi qu’une plus forte perte nette sur investisse­ments et des charges de dépréciati­on.

Sur une base ajustée, le bénéfice de BCE a atteint 684 millions, ou 76¢ par action, en regard d’un profit de 667 millions, ou 76¢ par action, un an plus tôt. Les analystes s’attendaien­t en moyenne à un bénéfice ajusté par action de 75¢, selon les prévisions recueillie­s par Thomson Reuters.

Les revenus d’exploitati­on de BCE ont grimpé de 4,5% à 5,96 milliards, par rapport à 5,7 milliards un an plus tôt.

Les revenus du quatrième trimestre de Telus ont pris 5 % par rapport à l’an dernier, pour atteindre 3,47 milliards.

Son bénéfice net s’est chiffré à 282 millions, soit 47¢ par action, ce qui se compare à un profit de 81 millions, ou 14¢ par action, un an plus tôt. Telus avait été touchée en 2016 par des coûts de restructur­ation et d’autres coûts.

Sur une base ajustée, Telus a engrangé un bénéfice de 328 millions, ou 55¢ par action, au plus récent trimestre. À la même période l’année précédente, ce profit ajusté avait été de 316 millions, ou 53 ¢ par action.

«Nous cherchons à faire en sorte que cet élan se poursuive en 2018», a déclaré le chef de la direction de BCE

Newspapers in French

Newspapers from Canada