Le Devoir

Twitter dégage le premier bénéfice de son histoire

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Twitter a surpassé les attentes prudentes de Wall Street quand il a généré au premier trimestre les premiers profits de son histoire, mais cela ne suffira pas à régler de sitôt les problèmes qui l’af fligent.

La compagnie n’est pas la seule à devoir composer avec une utilisatio­n malicieuse de son service, des faux comptes ou les tentatives d’agents russes de propager de fausses informatio­ns. Mais à cela on doit ajouter une porte tournante de dirigeants et un bassin stagnant d’utilisateu­rs, et plusieurs se demandent maintenant qui tient la barre du navire.

Chaque fois que Twitter s’attaque à un problème, ou bien sa réponse est jugée inadéquate, ou bien une autre situation fait surface.

«Avec ces problèmes, ils jouent à Whack-A-Mole [NDLR: ce jeu d’arcade où l’on tape sur la tête d’une taupe avec un marteau]», a illustré Michael Connor, dont le groupe Open Mic aide les investisse­urs à faire pression sur les entreprise­s technologi­ques.

«Ils disent que le problème est maîtrisé, mais ils ne savent pas exactement quel est le problème. »

Le bassin d’utilisateu­rs de Twitter stagne, même si l’utilisatio­n effrénée qu’en fait le président Donald Trump retient l’attention de la planète. Twitter doit attirer les internaute­s face à des rivaux plus musclés, comme Facebook, ou plus jeunes, comme Snapchat et Instagram.

La compagnie a dévoilé jeudi qu’elle comptait en moyenne 330 millions d’utilisateu­rs actifs pendant les trois derniers mois de l’année dernière, soit le même nombre que pendant le trimestre précédent et en deçà des 333 millions d’utilisateu­rs prédits par Wall Street.

Les revenus de la compagnie se sont engraissés de 2 % à 732 millions $US, tandis que les analystes interrogés par la firme FactSet anticipaie­nt des recettes trimestrie­lles de 687 millions $US.

Son bénéfice net — le premier de son histoire — s’est chiffré à 91 millions $US, soit 12¢US par action. Son bénéfice ajusté s’est établi à 19 ¢US par action, surpassant la prédiction de 14 ¢US par action des analystes.

Ce trimestre représente «une bouffée d’air frais pour des investisse­urs qui attendent patiemment ce revirement après des années de douleur », a écrit l’analyste Daniel Ives, de la firme GBH Insights.

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RICHARD DREW ASSOCIATED PRESS Les revenus de la compagnie se sont engraissés de 2 % à 732 millions $US.

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