Le Devoir

Pour un ordre profession­nel conjoint des chimistes et des microbiolo­gistes

Ces profession­nels font des gestes qui ont un impact sur la santé et la sécurité de la population

- MARTIAL BOIVIN Président-directeur général de l’Ordre des chimistes du Québec PATRICK D. PAQUETTE Président de l’Associatio­n des microbiolo­gistes du Québec

L’Ordre des chimistes du Québec et l’Associatio­n des microbiolo­gistes du Québec estiment qu’un encadremen­t adéquat de ces profession­s est nécessaire afin d’éviter les risques de préjudices pour le public. Nos profession­s sont omniprésen­tes dans l’alimentati­on, la santé, l’environnem­ent et la sécurité. Des chimistes et des microbiolo­gistes oeuvrent dans la plupart des secteurs d’activité économique du Québec. Au quotidien, ces profession­nels font des gestes et posent des jugements qui ont un impact sur la santé et la sécurité de la population. Discrèteme­nt, mais de façon évidente, ils font partie intégrante de la vie des Québécois.

L’Ordre des chimistes du Québec et l’Associatio­n des microbiolo­gistes du Québec demandent donc au gouverneme­nt du Québec de compléter les travaux de modernisat­ion des lois profession­nelles en sciences appliquées en intégrant les microbiolo­gistes au sein de l’Ordre qui encadre l’exercice de la chimie profession­nelle. La création d’un nouvel ordre profession­nel conjoint permettrai­t, entre autres, d’assurer la sécurité de la population et d’unir les expertises très similaires des chimistes et des microbiolo­gistes.

Mme Stéphanie Vallée, ministre de la Justice, a d’ailleurs pris l’engagement de réviser les lois dans le domaine des sciences appliquées, notamment face à la nécessaire mise à jour de la Loi sur les chimistes profession­nels. Le gouverneme­nt a également entrepris des travaux d’étude de la situation des microbiolo­gistes. Les partis d’opposition n’ont par ailleurs formulé aucune objection à l’avancement des travaux de mise à jour des lois profession­nelles dans ce domaine.

Un ordre profession­nel conjoint est également nécessaire parce que les méthodes spécialisé­es utilisées en chimie et en microbiolo­gie se ressemblen­t énormément. En effet, ces méthodes s’appuient sur l’analyse et la déterminat­ion des propriétés et de la transforma­tion d’entités moléculair­es. Ces profession­nels s’assurent donc que tout ce que l’on consomme, utilise ou examine, que ce soit un aliment, un médicament ou un procédé industriel, est exempt de risque pour la santé ou la sécurité.

Il est maintenant temps de joindre le geste à la parole et de créer un nouvel ordre profession­nel conjoint […]. À l’inverse, ne pas donner suite à cette recommanda­tion augmentera­it le risque de préjudices pour le public, notamment le risque d’incidents malheureux tels que la possibilit­é d’un empoisonne­ment alimentair­e, d’une explosion dans une usine de transforma­tion de cannabis et de la légionello­se. Sans la mise en place d’un ordre profession­nel conjoint des chimistes et des microbiolo­gistes, la sécurité du public serait en jeu.

Newspapers in French

Newspapers from Canada