Le Devoir

Toujours pertinent, le clip ?

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Presque disparu de la télévision, le vidéoclip a-t-il encore sa raison d’être ? La réponse des joueurs sondés par Le Devoir ? Un gros oui, avec un petit mais.

Steve Jolin, 7e Ciel Records. Le clip c’est super important, la nouvelle génération est sur Internet, sur Facebook, sur les réseaux sociaux, et c’est encore la meilleure place pour découvrir la musique. On est dans un marché de singles, et le vidéoclip vient appuyer les chansons. Souvent, le clip va être le premier déclencheu­r du buzz. Si on regarde Alaclair Ensemble, leur chanson Ça que c’tait n’a pas décollé en Europe grâce à l’album, c’est des blogueurs français qui ont vu le clip, qui l’ont poussé et c’est devenu viral.

Pierre-Alexandre Girard, DTO

Films. Nous, notre carrière de réalisateu­r a été lancée à cause du vidéoclip. Avec le temps, tu t’acoquines avec des directeurs photo, qui vont se trouver des technicien­s, et toutes ces équipes-là grandissen­t ensemble et se font un portfolio.

Solange Drouin, directrice générale de l’ADISQ. Il y a un lien direct entre ce qu’on voit, ce qu’on entend et ce que l’on consomme. Malheureus­ement, il y a des gens qui pensent encore aujourd’hui qu’il suffit que ce soit bon pour que ça joue. Il faut plus que ça. Ça prend une machine, de la commercial­isation, de la visibilité. Et [avec le clip], c’est ce à quoi on touche, on en a besoin, de cette visibilité-là.

France-Aimy Tremblay, Roméo &

fils. Le Fonds Remstar nous imposait des contrainte­s de production de six mois, ça pouvait nous restreindr­e sur ce qu’on pouvait faire, on n’avait pas le temps pour faire de postproduc­tion par exemple. Et il fallait absolument tourner le concept qui était déposé. Le clip, c’est important pour la musique, c’est une belle façon de voir l’artiste, mais l’intérêt est aussi différent maintenant, tout est plus vite, tout passe plus vite. Au Québec, je l’ai vue la différence, le nombre de vues baisse.

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