Air Canada garde le cap sur les records
Air Canada a poursuivi sur ses résultats financiers records en 2017. Le transporteur prévoit, tout de même, d’autres réductions de coûts d’ici la fin de 2019 et peaufine sa réplique à la concurrence des transporteurs à bas prix.
Pour l’ensemble de l’exercice 2017, Air Canada a comptabilisé un bénéfice net ajusté de 1,14 milliard, ou 4,11$ par action, quasi inchangé par rapport à celui de 4,06$ par action en 2016. Le transporteur met l’accent sur le bénéfice d’exploitation de 2,92 milliards, «chiffre sans précédent», comparativement au précédent record de 2,77 milliards. Son bénéfice net s’est chiffré à 2,04 milliards, contre 876 millions en 2016.
«L’année 2017 marque ainsi le cinquième exercice d’affilée où nous avons dégagé un [bénéfice d’exploitation] sans précédent. En outre, les produits passages ont crû de 10% pour atteindre un montant record de 14,5 milliards, alors que les liquidités non soumises à restrictions se sont établies à 4,2 milliards à la clôture de l’exercice», s’est réjoui le transporteur. Au total, les revenus de l’exercice se sont établis à 16,25 milliards, en hausse de 11% sur les 14,68 milliards de 2016, alors que le coefficient d’occupation moyen s’est replié de 0,2 point sur un an, à 82,3 %.
Calin Rovinescu, président et chef de la direction d’Air Canada, soutient que les résultats du dernier exercice mettent en relief l’efficacité de la stratégie de transformation d’expansion à l’échelle mondiale. «Nous avons su étendre notre réseau mondial de façon rentable, au moyen, notamment du lancement de 30 nouvelles lignes, en plus d’avoir transporté le nombre sans précédent de 48 millions de passagers, tout en maintenant notre attention sur la maîtrise des coûts et l’amélioration des marges », dit-il.
M. Rovinescu ajoute du même souffle: «Nous avons entrepris un nouveau programme de transformation des coûts en vue de réaliser des économies supplémentaires de 250 millions d’ici la fin de 2019.» En 2017, les charges d’exploitation se sont établies à 14,89 milliards, en hausse de 1,56 milliard ou de 12 %, résultat principalement du relèvement de la capacité et de la hausse des prix du carburant entre les deux exercices.
Pour le quatrième trimestre, des revenus de 3,82 milliards ont été comptabilisés, contre 3,43 milliards un an plus tôt. Le bénéfice net ajusté a été de 61 millions contre 38 millions et le bénéfice net, de 8 millions contre une perte de 179 millions.
Vive concurrence
Dans le cadre d’une présentation aux analystes, le transporteur a donné des éléments de sa réplique à la vive concurrence livrée par ses rivaux à bas prix sur le marché canadien. On pense à la nouvelle filiale Swoop de WestJet, Flair Airlines ou Canada Jetlines. Il n’a pas écarté la possibilité que sa filiale Rouge puisse se déployer sur le réseau intérieur. Les avions à fuselage étroit de Rouge, dont l’exploitation est moins dispendieuse, pourraient remplacer certains avions régionaux plus petits, exploités par des partenaires comme Jazz. «Nous devions avoir la capacité d’introduire un véhicule concurrentiel à plus faible coût, tant à l’attaque qu’à la défense», a expliqué Calin Rovinescu.
L’augmentation de l’utilisation des avions de Rouge pour les vols canadiens est permise en vertu des changements apportés l’an dernier à la convention collective des pilotes. En vertu de l’entente, plusieurs avions de Rouge seront mis à contribution cet été, et lorsque tous les Boeing 787 commandés par Air Canada auront été livrés l’an prochain, il n’y aura plus de limite au nombre ou au genre d’avions monocouloirs qui pourront être exploités par la filiale à bas prix d’Air Canada.