Le Devoir

On ne donne qu’aux riches

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À quoi reconnaît-on une fin de régime? Aux injustices perpétrées par les détenteurs du pouvoir devenus insensible­s aux besoins des citoyens. À leur incapacité d’améliorer la qualité des services publics et de gérer les crises. Pensons à la situation lamentable que vivent encore des milliers de sinistrés des inondation­s. Un scandale!

Coupés de la réalité et croyant jouir de l’impunité, les élus, arrogants et usés par le pouvoir, ne sont plus à l’écoute de ceux qui leur ont accordé leur confiance. Les libéraux de Philippe Couillard, à court d’imaginatio­n, n’ont plus la compétence pour diriger le Québec, cela saute aux yeux.

Les centaines de millions accordés aux spécialist­es provoquent, à juste titre, un tollé d’indignatio­n. Comment s’en étonner, alors que sont criants les besoins du côté des infirmière­s et du réseau sous-financé de l’Université du Québec, pour ne citer que deux exemples parmi tant d’autres?

Selon la même logique qui justifie, aux yeux du gouverneme­nt, les hausses de traitement accordées au corps médical — atteindre la parité avec les médecins du reste du Canada (ROC), logique qui ne s’applique pas aux infirmière­s, soit dit en passant —, il faut réduire d’au moins 15% cette augmentati­on, car les médecins du Québec gagneront désormais 15% de plus que ceux du ROC et même davantage si l’on tient compte du coût de la vie moins élevé au Québec.

Heureuseme­nt, notre régime démocratiq­ue nous permet de chasser du pouvoir ceux qui n’arrivent plus à l’exercer équitablem­ent. Vivement les élections! Jean Delisle Gatineau, le 15 février 2018

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