Ces oubliées qui ont fait école
En 50 ans, la chaîne publique québécoise a diffusé des émissions qui ont marqué les esprits et leur époque, et d’autres que la mémoire collective a un peu laissées de côté. Florilège des plus pertinentes oubliées.
Keith Spicer reçoit. Le tout premier talk-show de Radio-Québec a pris l’antenne en 1978. Cette série d’entretiens était animée par le premier commissaire aux langues officielles du Canada, qui venait alors tout juste de terminer son mandat, le communicateur Keith Spicer. Il occupera la présidence du CRTC dans les années 1990.
Variétés aux Floralies. Avant les désormais mythiques Beau et
chaud et Station-Soleil, il y eut Fleur de macadam. Radio-Québec propose à l’été 1980 une émission de variétés et d’actualité estivale, tournée aux Floralies de Montréal et animée par la journaliste Marie-Hélène Poirier et le créateur de la chanson du même titre, Jean-Pierre Ferland.
Radio-service. Toujours en 1980, on nous propose un magazine quotidien de services, une émission de radio présentée à la télévision intitulée très justement N’ajustez
pas votre appareil animée par Claude Saucier. La formule de l’émission, la radio en moins, sera reprise pour Téléservice dès 1982 et fera école, avec le même animateur et plusieurs collaborateurs de la première aventure.
Coproduction historique. En 1982, Radio-Québec diffuse une série dramatique adaptée du Canard de bois de Louis Caron. Les
fils de la liberté est une coproduction France-Québec qui relate en six épisodes le destin d’un patriote durant la rébellion de 1837, le fringant Hyacinthe Bellerose, incarné par Charles Binamé. La chaîne donnera à nouveau dans la coproduction à grand déploiement avec les séries Le Matou (1987) et Mourir
d’amour (1994). Précurseur d’un genre «voyeur». Les téléréalités de rencontre ou compétitives ont envahi les ondes québécoises au début des années 2000. Avant cela, en 1995, Radio-Québec, à la veille de devenir Télé-Québec, propose une téléréalité qui relève plus du documentaire que du genre télévisuel voyeur. Pignon
sur rue donnait à voir le quotidien d’une demi-douzaine de jeunes adultes choisis pour vivre l’expérience de colocation sous l’oeil vigilant des caméras.