« J’ai tout donné »
Le skieur acrobatique Olivier Rochon a joué son va-tout en super finale
Pyeongchang — Olivier Rochon y était presque. Il s’en est fallu de peu pour que le sauteur acrobatique québécois monte sur le podium, dimanche. Il a cependant terminé l’épreuve au cinquième échelon.
L’Ukranien Oleksandr Abramenko a décroché les grands honneurs avec 128,51 points, ce qui fut tout juste suffisant pour devancer le Chinois Jia Zongyang, deuxième avec 128,05 points. L’athlète olympique de Russie Ilia Burov (122,17 points) a complété le podium.
«Une médaille olympique, ça aurait été le fun, mais une cinquième place à mes premiers Jeux olympiques, ça se prend très bien. Je suis surtout fier de la progression et de tout le travail que j’ai fait pour me rendre là. C’est une médaille d’or pour moi », a dit le Gatinois.
D’abord quatrième de la première finale, puis deuxième de la suivante, il ne restait à Rochon qu’à réussir son dernier saut en super finale. Il faisait alors face à deux options: exécuter un saut plus facile au coefficient de difficulté moins élevé ou tenter le tout pour le tout en essayant pour la première fois en compétition un nouveau saut.
Il a tout misé avec un saut (tendu, triple vrille, vrille) qu’il préparait depuis presque quatre ans sur les rampes d’eau en vue de ce grand moment. Il l’avait déjà réussi sur la neige cet hiver, mais dimanche son dos a touché le sol à l’atterrissage, anéantissant ses chances de monter sur le podium.
«Je suis allé all out et j’ai tout donné. J’avais trop de rotation. Dans la triple vrille, c’est beaucoup au feeling, car on ne voit pas beaucoup. J’avais une décision à prendre dans une fraction de seconde», a expliqué celui qui a reçu 98,11 points.
« De l’avoir essayé permet de montrer à tout le monde que le Canada est encore une force en saut acrobatique. Ce n’est pas fini. »