La Caisse a réalisé un rendement de 9,3% en 2017
L’institution a légèrement battu son indice de référence
Contrairement à la crise financière de 20082009, la Caisse de dépôt et placement du Québec s’estime bien outillée pour traverser une éventuelle correction des marchés afin de mettre la table aux années suivantes, bien que le gestionnaire de régimes de retraite ne veuille pas se risquer à prédire le moment où elle surviendrait.
Le gestionnaire de régimes de retraite, qui compte une quarantaine de déposants, dont le Régime des rentes du Québec (RRQ), les employés du secteur public et l’industrie de la construction, a fait fructifier son actif de 9,3% en 2017, un rendement légèrement supérieur à l’indice de référence de 9,2% auquel elle se compare dans un environnement de «marchés en transition».
«Si une correction survient, nous sommes prêts», a dit le président de la Caisse, Michael Sabia, lors d’une rencontre avec la presse. L’institution serait capable de redistribuer une partie significative de ses actifs de pour tirer profit d’un rebond à la suite d’une chute des marchés, mais la Caisse refuse de prédire le moment précis de la correction, a-t-il dit. «Notre travail, c’est d’être prêt. »
La Caisse, où M. Sabia a piloté une imposante refonte de la gestion des risques dans la foulée de la crise, compte maintenant un actif net de 298,5 milliards. C’est près du double de l’actif de 160 milliards qu’il gérait en 2008 avant la crise financière, laquelle a entraîné un rendement de -25 % pour ramener son actif à 120 milliards.
Le gain des différents portefeuilles des déposants en 2017 va de 8% (Commission de la construction du Québec) à 10,9% (RRQ), des écarts attribuables aux profils de risque différents et aux besoins individuels des déposants. «Au cours des cinq dernières années, le rendement moyen a été de 11,5%, a souligné Retraite Québec. Cette bonne performance vient renforcer
une fois de plus la santé financière du régime.» Le ministre des Finances, Carlos Leitão, a salué les résultats, obtenus dans des marchés complexes marqués notamment par l’appréciation du dollar canadien.
Selon le président de la Caisse, Michael Sabia, les marchés sont tiraillés entre une croissance mondiale synchronisée et certaines inquiétudes liées au resserrement monétaire des banques centrales par rapport au spectre de l’inflation. Dans ce contexte, la descente boursière des dernières semaines n’est pas étonnante, a-t-il dit.
En 2015 et 2016, les rendements se sont établis à 9,1% et 7,6% respectivement. Sur cinq ans, la Caisse chiffre son rendement à 10,2%, comparativement à un indice de référence de 9,1 %.
Ventilation
Environ la moitié de l’actif de la Caisse est composé d’actions, à la fois en Bourse et dans des placements privés. L’établissement détient également un peu moins de 100 milliards en placements à revenu fixe (obligations, etc.) et 50 milliards dans des «actifs réels», comme des immeubles et des infrastructures.
Dans le portefeuille d’actions, les actions canadiennes ont réalisé un gain de 7,9%, inférieur à l’indice de référence de 9,9%. Dans le créneau des titres «Qualité mondiale», le rendement a été de 9,5%, sous