Le Devoir

L’homme accusé d’agressions aux résidences de l’Université Laval plaide coupable

- MARIE- MICHÈLE SIOUI à Québec

Thierno- Oury Barry a plaidé coupable, lundi, d’être entré par effraction dans des résidences de l’Université Laval pour y commettre des agressions sexuelles dans la nuit du 14 au 15 octobre 2016.

L’homme de 20 ans a été condamné à trois ans de pénitencie­r, une peine à laquelle s’ajoutent 15 jours de détention pour non- respect de ses conditions.

L’étudiant d’origine guinéenne s’est auparavant vu confisquer son passeport ; il sera vraisembla­blement expulsé du pays à l’issue de sa peine, selon ce qu’ont rapporté les médias présents au palais de justice de Québec.

Thierno- Our y Barr y était détenu depuis le mois de décembre pour avoir brisé son engagement à respecter un couvre-feu et à ne pas consommer d’alcool.

Il a été arrêté le 22 octobre, une semaine après une série d’agressions perpétrées dans les résidences du pavillon Alphonse-Marie-Parent de l’Université Laval.

L’ex- étudiant de cette université avait d’abord plaidé non-coupable aux douze chefs d’accusation auxquels il faisait face. Quatre de ces chefs concernaie­nt des introducti­ons par effraction pour commettre une agression sexuelle, une accusation qui est passible de l’emprisonne­ment à perpétuité.

Quinze plaintes

Quelques jours après les événements du 15 octobre, le Service de police de la Ville de Québec ( SPVQ) avait annoncé avoir reçu un total de quinze plaintes d’introducti­on par effraction. Quatre femmes avaient rappor té avoir été agressées sexuelleme­nt.

Thierno- Oury Barry avait été arrêté avec un complice. Ce dernier a été inter rogé, puis libéré sous promesse de comparaîtr­e.

« Depuis les événements, la communauté de l’Université Laval a été courageuse. Nous avons traversé des épreuves dif ficiles, mais aujourd’hui, nous sommes plus for ts et plus unis » , a réagi lundi Andrée- Anne Stewart, porte- parole de l’Université Laval.

Au lendemain des événements, l’université avait annoncé un resserreme­nt de ses mesures de sécurité. Elle a désormais terminé des travaux d’installati­on des contrôles d’accès électroniq­ues au pavillon Parent, et elle prévoit d’instaurer un système de sécurité semblable dans ses trois autres résidences. En tout, les modificati­ons apportées à ses installati­ons devraient coûter 770 000$, selon le budget prévu.

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