Le gouvernement fédéral veut resserrer l’accès aux armes à feu
Ottawa — Le Canada étudie une série de mesures pour resserrer l’accès aux armes à feu au pays.
Ces changements permettraient notamment aux autorités d’identifier plus rapidement ceux qui ne devraient pas posséder d’armes, notamment en raison d’une maladie mentale ou d’un comportement violent.
Une note interne obtenue en vertu de la Loi sur l’accès à l’information explique que le gouvernement libéral présentera bientôt un projet de loi afin de respecter ses promesses électorales en ce qui concerne l’accès aux armes, y compris une vérification «améliorée» des antécédents de ceux qui souhaitent se procurer une arme de poing ou une autre arme restreinte.
La note indique que le gouvernement pourrait aller encore plus loin en renforçant la vérification de ceux qui possèdent déjà des armes, dans le but de permettre aux autorités de réévaluer plus rapidement leur admissibilité à détenir un permis.
L’accès aux armes à feu fera partie des questions discutées dans le cadre d’un sommet national sur la violence liée aux armes à feu et aux gangs mercredi à Ottawa. Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Ralph Goodale, présidera cette rencontre, au moment où des données jettent un éclairage troublant sur la situation.
Le nombre de meurtres commis avec des armes à feu a bondi de 44% entre 2015 et 2016, à 223 morts. Il s’agissait de la troisième hausse annuelle consécutive. On a recensé 141 meurtres associés aux gangs en 2016, soit 45 de plus que l’année précédente. Les introductions par effraction pour voler des armes sont aussi en hausse. Les données fédérales démontrent que 2223 permis d’armes à feu ont été révoqués en 2016.
La note interne rappelle que des professionnels comme des médecins et des thérapeutes peuvent informer la police s’ils croient qu’un individu ne devrait pas posséder d’armes. Elle souligne également une loi québécoise qui impose aux employés de garderies, d’écoles et de centres de tir de rapporter de tels individus aux autorités.