Le Devoir

Les employés de Molson ont accepté les offres patronales

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Les travailleu­rs de l’usine Molson de Montréal, affiliés au syndicat des Teamsters, se sont prononcés dimanche en faveur des offres contractue­lles patronales.

Le porte-parole des Teamsters, Stéphane Lacroix, a indiqué que les offres avaient été acceptées dans une proportion de 55 %. Pas moins de 438 des quelque 550 salariés ont participé au vote.

Les principaux enjeux du nouveau contrat de travail à l’usine de la rue Notre-Dame étaient le régime de retraite, les assurances collective­s, la sous-traitance et les salaires.

D’après les conditions de la nouvelle convention collective, une partie de la sous-traitance a été éliminée et les salaires vont être majorés de 5% pour la durée du contrat de quatre ans, en plus d’ajouter une prime de 1000 $ à la signature.

Selon le syndicat, ces augmentati­ons sont conformes au marché et aux autres convention­s collective­s dans les brasseries d’Amérique du Nord. En ce qui concerne le régime de retraite, les employés participen­t à une formule à cotisation déterminée à laquelle l’employeur contribue à 16,5%, ce qui représente­rait le taux le plus élevé des usines Molson.

En entrevue à La Presse canadienne, le directeur des Communicat­ions et des Affaires publiques de Teamsters Canada, Stéphane Lacroix, a affirmé que des compromis ont dû être faits sur les salaires et d’autres éléments de la convention collective.

Bien que la ratificati­on de l’entente représente une bonne nouvelle, M. Lacroix a souligné que 45% des travailleu­rs qui ont voté s’y sont opposés. Un signe d’inquiétude selon le représenta­nt des Teamsters.

« Je pense que ça traduit une incertitud­e tout à fait légitime par rapport à la nouvelle usine qui va être lancée d’ici trois à cinq ans, a-t-il dit. Il faut que Molson annonce ses couleurs le plus rapidement possible pour savoir de quelle manière cette usine-là va être paramétrée et quelles seront les chaînes de montage qui seront mises en place. »

Stéphane Lacroix a rappelé que Molson a effectué «un virage canette» dans les dernières années. Une décision d’entreprise qui a entraîné des pertes d’emplois à l’usine montréalai­se, selon lui.

Grève évitée

Le résultat favorable à l’issue du vote de dimanche a permis aux travailleu­rs de l’usine Molson d’éviter le déclenchem­ent d’une grève.

Le 25 février, ces employés à la livraison et à l’embouteill­age avaient rejeté les offres dans une proportion de 52%, et accordé par la suite un mandat de grève au syndicat à 87%.

Deux semaines plus tôt, les travailleu­rs avaient également refusé les offres patronales, à 57%.

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