Les postes vacants atteignent un sommet
399 000 postes sont à pourvoir dans le secteur privé canadien
Le nombre de postes vacants a atteint un record l’an dernier. La problématique d’un manque de main-d’oeuvre se fait ressentir partout, davantage dans les petites entreprises de moins de 20 employés.
Selon les données sur les postes à pourvoir colligées par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), le nombre de postes vacants a atteint un nouveau sommet au quatrième trimestre de 2017 avec un total de 399 000 postes à pourvoir dans le secteur privé canadien. Le taux de postes vacants, soit la proportion de postes vacants par rapport à l’ensemble des emplois disponibles dans le secteur privé, a atteint 3%, bien au-delà du 2,4% enregistré un an plus tôt.
Simon Gaudreault, directeur des affaires économiques à la FCEI, précise que «c’est le deuxième trimestre d’affilée que le taux de postes vacants dépasse le sommet enregistré au début de 2008, avant la récession.» À l’échelle canadienne, le taux de postes vacants a augmenté dans 8 secteurs d’activités sur 14 au dernier trimestre de 2017. «Les hausses les plus marquées ont été observées dans les secteurs des services personnels, de l’information, des arts et loisirs ainsi que du commerce de détail. »
Au Québec, l’association patronale comptabilise 94 700 postes vacants et un taux de 3,4%, en hausse de 0,1 point de pourcentage.
Une autre étude, publiée par Statistique Canada en février, se penchait sur les postes vacants à long terme, soit ceux qui le demeurent depuis au moins 90 jours. L’auteure Manon Langevin concluait qu’en 2016, 9% des 377 500 postes vacants recensés par l’étude répondaient à cette définition. En proportion des emplois occupés, le taux de postes vacants à long terme atteignait 0,23%. L’étude ne propose pas de comparaison historique, mais détermine que ce sont les entreprises de moins de 20 employés qui affichent le taux le plus élevé, à 0,3% de la demande totale de travail.
Par spécialité, le pourcentage de postes vacants à long terme le plus élevé se mesurait dans les professions liées à la santé (16%), à la gestion (16%) et aux sciences naturelles et appliquées (14%). Le pourcentage le plus faible (5%) se trouvait au sein des professions liées à la vente et aux services.