Le Devoir

Le jeune Ariel Jeffrey Kouakou introuvabl­e

- MORGAN LOWRIE

Les policiers de Montréal ratissent à nouveau mercredi le secteur de l’arrondisse­ment d’Ahuntsic-Cartiervil­le et les berges de la rivière des Prairies, où Ariel Jeffrey Kouakou, un garçon de 10 ans porté disparu depuis 48 heures, a été vu pour la dernière fois.

Les enquêteurs tentent quant à eux de remonter le fil des événements afin de découvrir une piste qui permettrai­t de retrouver le garçon, a expliqué l’inspecteur André Durocher, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), en entrevue avec La Presse canadienne mercredi matin.

L’enfant avait quitté son domicile de l’ar- rondisseme­nt d’Ahunt- sic-Cartiervil­le vers midi, lundi, pour se rendre chez un ami, mais il n’a pas été aperçu depuis. Ce sont des membres de sa famille qui ont signalé sa disparitio­n lundi en fin d’après-midi.

Hypothèses

Mercredi matin, des pompiers et des volontaire­s ratissaien­t le secteur fraîchemen­t recouvert de neige afin de tenter de trouver le garçon, ou du moins des indices.

«On n’écarte aucune possibilit­é, a déclaré M. Durocher. Évidemment, certaines sont plus probables que d’autres. C’est triste, mais il y a une rivière tout près. On doit regarder près des berges, regarder s’il y a des indices qui nous portent à croire qu’il pourrait avoir glissé. »

Le père du garçon, Frédéric Kouakou, ne croit pas que l’enfant serait allé au bord de l’eau. «Je connais mon fils: on n’est jamais allés au bord de l’eau. Ça l’aurait tenté si on avait pris l’habitude d’aller au bord de l’eau avec lui», a dit M. Kouakou, qui s’est joint aux volontaire­s sur le terrain mercredi.

M. Kouakou, un enseignant, a par ailleurs «formelleme­nt» exclu la thèse de la fugue; il penche plutôt pour l’enlèvement. Les policiers soutiennen­t que la piste de l’enlèvement n’est pas écartée, mais qu’elle n’est pas la plus probable.

Issiaka Samassi, qui connaît le père du garçon, s’était joint aux bénévoles qui ratissaien­t le secteur mercredi, à l’invitation de l’associatio­n ivoirienne locale. Il a décrit le père comme un homme «très aimable, très sociable », qui a immigré de Côte d’Ivoire il y a plusieurs années.

Les quelque 70 informatio­ns reçues par la police mardi ont presque toutes été traitées, a par ailleurs indiqué l’inspecteur Durocher. «Dans ces types d’enquêtes, nous devons être sûrs que nous n’avons rien oublié. Toute piste — que ce soit un vêtement, une empreinte, n’importe quoi —, c’est ce que nous essayons de trouver. »

Alerte

En fin de soirée mardi, les policiers avaient levé l’alerte AMBER déclenchée durant l’après-midi. Cet «électrocho­c» que les policiers souhaitaie­nt donner aux recherches a atteint son objectif, a soutenu l’enquêteur Durocher. L’alerte a notamment permis de retrouver une femme qui avait parlé au garçon au parc des Bateliers — un témoin «très crédible», que les policiers voulaient à tout prix retrouver. La police s’est entretenue mardi soir avec cette femme, qui aurait aperçu le garçon la veille, vers 14 h, dans le parc des Bateliers.

Selon l’inspecteur Durocher, le garçon se serait rendu à destinatio­n chez son ami et, «voyant qu’il n’était pas là et que la porte était barrée, aurait voulu revenir vers chez lui». C’est à ce moment que la femme aurait pu le voir dans le parc des Bateliers.

Ariel Jeffrey Kouakou mesure 1m40 (environ 4pi 8po), pèse 40kg (environ 90lb), il a la peau noire, les yeux noirs et les cheveux noirs, et il s’exprime en français. Au moment de sa disparitio­n, il portait un manteau noir avec un capuchon, un pantalon gris et des souliers jaunes.

Toute personne ayant de l’informatio­n à communique­r concernant la disparitio­n d’Ariel Jeffrey Kouakou peut le faire de façon anonyme et confidenti­elle à Info-Crime Montréal, au 514 393-1133, ou en composant le 911.

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Ariel Jeffrey Kouakou

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