Montréal réclame des fonds pour encadrer le cannabis
Le premier ministre Philippe Couillard a tempéré les attentes des villes, dont Montréal, qui réclament des fonds pour encadrer la légalisation du cannabis dans le budget du Québec qui sera déposé mardi.
«Il y a une attente à ce qu’avant l’introduction de la marijuana sur le territoire de la Ville de Montréal, on sache exactement la somme d’argent que nous allons recevoir, parce que nous sommes sur la ligne de front. On veut pouvoir réagir rapidement s’il y a des ajustements à faire au niveau des besoins des citoyens», a dit la mairesse de Montréal, Valérie Plante, lundi.
Elle participait à l’annonce d’une entente de financement de 150 millions de dollars sur cinq ans pour le développement économique de Montréal.
La Ville compte investir notamment dans le développement d’entreprises, dans l’aide à l’emploi pour les nouveaux arrivants et dans l’augmentation du taux de diplomation.
« Il y a des négociations en cours avec le ministère des Finances [sur les coûts de la légalisation du cannabis], ça ne sera pas nécessairement dans le budget», a dit Philippe Couillard. Les discussions entre Québec et les villes «avancent bien», selon lui.
Montréal estime que la légalisation prévue de la marijuana lui coûtera entre 4,4 et 9,3 millions par année, entre autres pour les services policiers et sociaux. Les villes réclament le tiers des revenus de taxation liés aux ventes de cannabis. À défaut de financement pour la marijuana, le budget comportera un engagement pour le prolongement de la ligne bleue du métro, a confirmé le premier ministre. Il y aura aussi un plan pour venir à bout de la pénurie de main-d’oeuvre qui sévit au Québec, a révélé M. Couillard.
Montréal estime que la légalisation du cannabis lui coûtera entre 4,4 et 9,3 millions par année