Disparition d’Ariel Kouakou : Valérie Plante dit faire confiance au SPVM
Le ton a monté au conseil municipal de Montréal mardi alors que l’opposition questionnait l’administration sur les critiques faites à l’égard des policiers dans les heures ayant suivi la disparition d’Ariel Jeffrey Kouakou il y a deux semaines. La mairesse, Valérie Plante, a toutefois exprimé sa confiance dans le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Le conseiller de l’opposition Francesco Miele a reproché à la mairesse de ne pas être intervenue publiquement pour se porter à la défense du service de police et « rassurer les Montréalais» au sujet de critiques entendues dimanche à l’émission Tout le monde en parle.
La mairesse a été piquée au vif par les commentaires de l’élu d’Ensemble Montréal. « Je trouve votre question franchement inacceptable. Vous savez quoi? Je suis allée sur le terrain, mais je n’ai pas amené des kodaks avec moi. Ne jugez pas mon travail. J’ai juste une façon différente de faire les choses que mon prédécesseur », a-t-elle avancé.
Ton acrimonieux
La mairesse a dit faire confiance au SPVM qui, ditelle, a entendu les critiques et y fera face.
« Moi, je ne me mêle pas des enquêtes internes au SPVM. Ils font leur travail. Je ne m’en mêle pas. Je les appuie. En ce moment, ce qui importe, c’est de trouver le petit. Tout le monde y travaille. »
«Je ne politise pas le sort d’un enfant», s’est défendu avec vigueur Francesco Miele. « C’est exactement ce que vous faites », a rétorqué la mairesse. «Tout ce qui compte en ce moment, c’est de retrouver le petit Ariel, pas d’en faire un débat ici. »
Lors de l’émission Tout le monde en parle dimanche, la journaliste Monic Néron, du 98,5 FM, a reproché au SPVM d’avoir trop tardé avant de déployer «la machine» pour retrouver l’enfant.
Poursuite des recherches
Ariel Kouakou, 10 ans, a été vu pour la dernière fois le 12 mars à 11h25 à proximité de la rivière des Prairies, au nord de Montréal. Il a été aperçu entrant dans le parc des Bateliers.
Les recherches nautiques en vue de le retrouver ont d’ailleurs repris mardi matin sur la rivière des Prairies.
Les policiers privilégient toujours la thèse de la noyade pour expliquer la disparition du garçon survenue il y a maintenant deux semaines. Toutefois, puisqu’aucune autre hypothèse n’est encore écartée, y compris celle de l’enlèvement, l’affaire est toujours classée comme une enquête criminelle.