Le Devoir

Le PIB du Québec en hausse de 3,1 %

Il s’agit de la performanc­e la plus forte depuis 2000

- GÉRARD BÉRUBÉ

Le PIB du Québec a bondi de 3,1% en 2017. La demande intérieure, plutôt robuste, a permis d’oublier une détériorat­ion du solde du commerce extérieur.

L’année 2017 a été qualifiée d’exceptionn­elle par les économiste­s de la Banque Nationale. La croissance de l’économie québécoise atteint 3,1%, ce qui se compare grosso modo à la poussée de 3 % du PIB canadien. Il s’agit de la performanc­e la plus forte depuis 2000.

Seulement au quatrième trimestre, l’augmentati­on a été de 0,5%, pour un rythme annuel de 1,8%. L’on parle d’un huitième trimestre consécutif de croissance, soit la séquence la plus longue depuis 2011. Déjà, en novembre, l’économie du Québec atteignait une taille record, surpassant le précédent sommet établi en juillet dernier, expliquait la Banque Nationale. Elle évoquait une expansion «largement supérieure» à la croissance du PIB potentiel du Québec.

Revenant à la donnée pour 2017, l’Institut de la statistiqu­e du Québec (ISQ) indique que la poussée du PIB s’appuie sur une progressio­n de la demande intérieure finale «particuliè­rement robuste», stimulée par l’investisse­ment des entreprise­s et les dépenses de consommati­on des ménages. Les dépenses de consommati­on finale des ménages ont augmenté de 3,1% en 2017, «stimulées par une deuxième année de forte croissance des dépenses au chapitre des biens durables» (+6,7% en 2017). Pour sa part, la formation brute de capital fixe a bondi de 5,5%, avec une contributi­on accrue de la part des entreprise­s (+6,1%). «La robustesse de l’investisse­ment des entreprise­s s’explique par la vigueur de l’investisse­ment résidentie­l (+7,8%), particuliè­rement en constructi­on neuve (+13,6%). L’investisse­ment des entreprise­s en machines et matériel est également en forte progressio­n (+9,1 %) », ajoute l’ISQ.

Côté plus sombre, le déficit du solde du commerce extérieur s’est amplifié en 2017 alors que l’accumulati­on des stocks s’est accélérée. «Les exportatio­ns augmentent de 1,7%, principale­ment en raison d’une croissance de 2,1% des exportatio­ns internatio­nales de biens […] Les importatio­ns augmentent de façon plus prononcée (+3,9%) […] Étant donné que la hausse des importatio­ns surpasse celle des exportatio­ns en 2017, le déficit du solde du commerce extérieur s’amplifie, ce qui tempère la croissance du PIB réel», a ajouté l’ISQ.

2017 a été une année d’exception, selon les économiste­s de la Banque Nationale

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