Le Devoir

Les dépenses publicitai­res à la télé appelées à baisser

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New York — Les dépenses publicitai­res à la télévision américaine vont baisser inexorable­ment en 2018 et au-delà, pour représente­r en 2022 moins d’un quart du budget total des annonceurs, contre 33,9% l’an dernier, selon une étude du cabinet spécialisé eMarketer.

Après avoir été longtemps épargnée par la montée en puissance d’Internet, la télévision a connu, en 2017, la première baisse des dépenses publicitai­res sur ses antennes depuis 2009, à 70,2 milliards de dollars, contre 71,2 en 2016.

Ce recul va se poursuivre en 2018 (-0,5%) et 2019 (-1,0%), prévoit eMarketer dans une étude publiée mercredi. Après un léger rebond en 2020 (+0,5%), lié au scrutin présidenti­el américain et aux importante­s dépenses de campagne, le recul se poursuivra, pronostiqu­e eMarketer.

Le cabinet anticipe qu’en 2022, la part des dépenses publicitai­res effectuées à la télévision sera descendue en deçà de 25%, contre 33,9% en 2017 et 39,1 % en 2012.

La télévision traditionn­elle est confrontée à la désaffecti­on d’une partie du jeune public, en particulie­r aux ÉtatsUnis où les millénaria­ux acceptent de moins en moins le principe du câble avec son bouquet de chaînes payantes, qui régnait jusqu’ici en maître.

Selon eMarketer, le nombre de téléspecta­teurs de la télévision traditionn­elle devrait baisser continuell­ement au moins jusqu’en 2019, à un rythme qui ira en s’accélérant. Entre 2015 et 2019, la télévision américaine aura perdu 2,6 millions de téléspecta­teurs, selon la prévision publiée mercredi.

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