Le promoteur américain de Northern Pass reviendra à la charge
Une demande de reconsidération sera envoyée à la Commission d’examen du site au New Hampshire
Même si le projet Northern Pass vient d’être rejeté au New Hampshire, le partenaire américain d’Hydro-Québec reviendra à la charge dans l’espoir d’obtenir l’autorisation nécessaire à la réalisation de cette ligne de transport d’électricité.
Un porte-parole d’Eversource, Martin Murray, a confirmé à La Presse canadienne mardi que l’entreprise compte déposer une demande de reconsidération auprès de la Commission d’examen du site au New Hampshire (NHSEC).
Dans une décision écrite de 287 pages dévoilée vendredi dernier, cette commission américaine a officiellement opposé une fin de non-recevoir au dossier du partenaire d’Hydro-Québec. Bien que le comité de la NHSEC concède que le Northern Pass générera des retombées économiques, il estime que celles-ci ne seront pas aussi importantes que les impacts négatifs pour les communautés qui seraient touchées par le tracé.
Eversource a maintenant 30 jours pour soumettre une nouvelle demande auprès de la commission américaine, ce qu’elle compte faire. Advenant un autre échec du projet évalué à 1,6 milliard auprès de la NHSEC, Eversource pourrait se tourner vers la Cour suprême du New Hampshire, ce qui risque de continuer à rallonger l’échéancier du projet, qui devait initialement être en service pour 2020.
Le Northern Pass — dont la facture était estimée à 680 millions pour la portion québécoise — avait initialement été retenu par le Massachusetts pour acheminer annuellement 9,45 térawattheures (TWh) pendant 20 ans. En raison de l’impasse, cet État de la Nouvelle-Angleterre avait décidé d’opter pour la solution de rechange proposée par Hydro-Québec, le New England Clean Energy Connect. Cette ligne de transport sera réalisée par la société Central Maine Power, une filiale d’Avangrid, et la société d’État, avec une mise en service prévue en 2022 et un coût de construction, aux États-Unis, d’environ 950 millions $US.