Menace de grève illégale : la FAE soutient les enseignants de Montréal
Les quelque 9000 enseignants membres de l’Alliance des professeurs de Montréal sont prêts à faire la grève durant une journée, le 1er mai, même s’ils savent que cette grève sera illégale, en vertu du Code du travail.
La convention collective nationale des enseignants du primaire et du secondaire est en vigueur jusqu’au 31 mars 2020, comme l’ensemble des secteurs public et parapublic. Cependant, l’Alliance est toujours en négociation d’une convention locale.
Parmi ces points en litige, on trouve un arrangement local au sujet de la semaine de relâche scolaire, par exemple, ou un arrangement local quant à une liste prioritaire qui permet aux enseignants à l’éducation des adultes à statut précaire de faire plus d’heures.
Selon la présidente de l’Alliance des professeurs de Montréal, Catherine Renaud, les membres ont été irrités par la volonté de la CSDM de donner une échéance au 30 avril pour conclure une entente, à défaut de quoi des membres, notamment à l’éducation des adultes, perdraient des droits.
La Fédération des comités de parents du Québec s’est dite «extrêmement préoccupée » par l’éventualité de cette « grève illégale ».
«Les enseignants n’ayant pas le droit de faire la grève pour négocier leur convention collective locale, il s’agit d’une grève illégale et d’une décision intolérable», a fait savoir la Fédération.
La Fédération autonome de l’enseignement, à laquelle est affiliée l’Alliance des professeurs, dit la soutenir, malgré le contexte. Elle n’a d’ailleurs pas voulu commenter l’aspect de l’illégalité du débrayage.
«Le mandat de grève confié par l’assemblée générale des membres de l’Alliance à leurs représentants témoigne de la volonté des profs de se faire respecter par l’employeur, de soutenir leur équipe de négociation et d’en arriver à une entente négociée avec la CSDM», a commenté Sylvain Mallette, président de la FAE.