Les réfugiés dans l’actualité
27 janvier Deux jours avant qu’Alexandre Bissonnette ne s’en prenne aux fidèles de la mosquée de Québec, Donald Trump déposait son décret anti-immigration et interdisait d’entrée les ressortissants de sept pays musulmans. Le président américain disait alors vouloir stopper l’entrée en sol américain de «terroristes islamiques radicaux », en évoquant les « leçons du 11-Septembre ».
Le lendemain, 28 janvier, Justin Trudeau publie son fameux gazouillis. «À ceux qui
fuient la persécution, la terreur et la guerre, sachez que le Canada vous accueillera indépendamment de votre foi. » Le message est partagé des centaines de milliers de fois sur Twitter.
Le dimanche 29 janvier, Philippe Couillard tweete à son tour. «Peu importent nos origines, la couleur de notre peau, nos croyances ou qui nous aimons, le Québec sera toujours une terre d’accueil. »
Le soir du 29 janvier, Alexandre Bissonnette commet l’attentat de la mosquée de Québec. L’accueil de réfugiés avait fait les manchettes dans les jours qui l’ont précédé, mais personne ne parlait d’une augmentation du nombre de réfugiés au Canada, encore moins de l’arrivée de migrants à la frontière canadienne — qui débutera l’été suivant. Le surlendemain de l’attentat, le gouvernement fédéral précisera qu’il n’accueillera pas davantage de réfugiés au pays malgré le gazouillis du premier ministre et le décret de Donald Trump.