Le Devoir

À la recherche de preuves

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Des experts internatio­naux ont amorcé dimanche leur enquête sur l’attaque chimique présumée en Syrie, qui a entraîné des frappes occidental­es d’une ampleur inédite contre le régime de Bachar al-Assad. La mission de l’Organisati­on pour l’interdicti­on des armes chimiques (OIAC) est arrivée samedi à Damas, mais le plus grand secret entoure son travail. Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Mokdad, s’est toutefois rendu dimanche à l’hôtel où réside la mission de l’OIAC et en est ressorti trois heures plus tard, a constaté une journalist­e de l’AFP. Ces missions d’enquête débutent toujours par une série d’entretiens privés avec des officiels. Il n’était en revanche pas confirmé que les experts se soient déjà rendus sur place. Le travail s’y annonce plutôt compliqué pour les enquêteurs qui arrivent plus d’une semaine après les faits, dans une zone passée depuis sous contrôle du régime et de la police militaire russe et ravagée par cinq ans de siège et une violente offensive lancée le 18 février. En 2014, l’OIAC avait affirmé que la Syrie s’était débarrassé­e de ses armes chimiques conforméme­nt à un accord internatio­nal. En 2017, une mission d’enquête conjointe avec l’ONU avait toutefois conclu que Damas avait utilisé du sarin, puissant gaz neurotoxiq­ue, à Khan Cheikhoun dans une attaque où 80 personnes avaient péri.

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