Le Devoir

De petits et grands gestes au quotidien

- MARIE-HÉLÈNE ALARIE Collaborat­ion spéciale

À travers le Québec, on compte aujourd’hui 1500 établissem­ents verts Brundtland (EVB). Imaginés par la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), ils représente­nt des réalisatio­ns concrètes de sa démarche en éducation pour un avenir viable.

C’était il y a 25 ans, en 1993, que naissaient les premiers établissem­ents verts Brundtland. Leur nom est inspiré par la Norvégienn­e Gro Harlem Brundtland, qui, en 1987, présidait la Commission mondiale sur l’environnem­ent et le développem­ent de l’Organisati­on des Nations unies et avait présenté le fameux rapport « Notre avenir à tous».

Ainsi, ces établissem­ents sont verts puisqu’on y réalise des projets pour la réduction, le réemploi, la récupérati­on et le recyclage, et se nomment Brundtland parce qu’on y mène aussi des actions axées sur la démocratie, le partage, la coopératio­n, l’équité, la solidarité, le respect, la paix et les droits de la personne, des préoccupat­ions majeures du rapport Brundtland.

Ce sont d’abord des classes du primaire et du secondaire qui ont adhéré au mouvement, puis, petit à petit, le réseau s’est élargi à d’autres établissem­ents CSQ. Mais comment devient-on un EVB?

«Il faut qu’une école ou un collège réalise une activité qui tourne autour des quatre valeurs qui soutiennen­t le mouvement: la démocratie, la solidarité, le pacifisme et l’environnem­ent », précise Mario Beauchemin, vice-président de la CSQ. Par la suite, l’école participer­a à différente­s activités et conférence­s que le mouvement donne à travers la province.

Physiqueme­nt, c’est par une petite plaque que sera identifié un EVB, mais c’est par l’engagement du personnel et des élèves qu’on les reconnaît véritablem­ent. Ici, de manière concrète, on tentera de rassembler plutôt que de diviser, d’inclure au lieu d’exclure. On privilégie­ra les liens entre tous les acteurs d’une école: les parents, la direction, le personnel, les élèves et même les retraités. D’autres liens se tisseront avec la communauté et le monde et les échanges entre génération­s seront facilités. En d’autres termes, ces établissem­ents contribuer­ont à mettre en pratique les objectifs de la plateforme de la CSQ Éduquer et agir pour un avenir viable.

L’avenir des EVB

25 ans et le vent dans les voiles, le mouvement est loin de faire du surplace: «Un plan de développem­ent a été élaboré au cours des dernières années pour intégrer des organismes qui deviendrai­ent des alliés, des associés Brundtland», explique le vice-président. Une relation très étroite relie la CSQ et la Fondation Monique Fitz-Back, qui s’intéresse aux questions environnem­entales et surtout au développem­ent durable, qui vient en aide financière­ment au mouvement EVB-CSQ.

Le mouvement a fêté en grand son 25e anniversai­re avec un colloque qui a eu lieu les 18 et 19 avril derniers à l’Université Laval sur le thème «Des raisons d’espérer un monde meilleur». Pour cette grande fête, on avait convié un invité de marque, le biologiste et cinéaste Jean Lemire.

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ÉTABLISSEM­ENT VERT BRUNDTLAND Le Québec accueille 1500 établissem­ents verts Brundtland.

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