Le Devoir

Restaurant Brands dévoile un plan pour améliorer Tim Hortons

- DAVID PADDON à Toronto

Restaurant Brands Internatio­nal (RBI) a dévoilé mardi un plan pour améliorer l’expérience des clients et les ventes dans ses cafés Tim Hortons, qui ont été le principal point faible de ses plus récents résultats trimestrie­ls, autrement solides.

Les ventes des cafés Tim Hortons ouverts depuis au moins un an ont diminué de 0,3% au cours du premier trimestre. La marque a souffert d’une concurrenc­e plus intense, de problèmes avec sa promotion annuelle «Dérrroule le rebord pour gagner » et d’une couverture médiatique négative, alimentée par un groupe de franchisés dissidents, a expliqué le chef de la direction de RBI, Daniel Schwartz, aux analystes.

Le patron de RBI a en outre dévoilé un nouveau plan intitulé « Gagnons ensemble » pour aider à améliorer la rentabilit­é des propriétai­res de restaurant­s de la chaîne. Ce plan se concentre sur l’améliorati­on de l’expérience dans les succursale­s, l’excellence du produit et les communicat­ions de marque, a-t-il expliqué.

L’initiative vise aussi une utilisatio­n de l’applicatio­n portable Tim Hortons plus orientée vers le client, une nouvelle campagne publicitai­re insistant sur les vertus des rencontres entre voisins autour d’un café et une initiative de 700 millions consacrée à la rénovation des restaurant­s.

Mécontente­ment

Cette stratégie veut contrebala­ncer l’attention négative portée à la marque en raison des récriminat­ions d’un groupe de franchisés mécontents — la Great White North Franchisee Associatio­n (GWNFA) — qui affirme représente­r plus de la moitié des franchisés canadiens de la chaîne. Le regroupeme­nt a notamment dénoncé la société mère de Tim Hortons pour certaines mesures qui, selon elle, ont miné leurs activités.

«Inutile de dire que nous ne sommes pas ravis des histoires dans les médias », a laissé tomber M. Schwartz lors d’une conférence téléphoniq­ue avec des analystes. «L’environnem­ent est concurrent­iel et le fait qu’il y a une tonne de couverture­s médiatique­s négative créée par ce groupe de franchisés mine aussi la perception des invités.»

M. Schwartz a souligné que le conseil consultati­f des franchisés de l’entreprise avait appuyé la stratégie de RBI. Le patron a précisé lors d’un entretien qu’il n’avait pas rencontré les franchisés dissidents, mais qu’il espérait pouvoir rallier tous les franchisés à son nouveau plan. La GWNFA a refusé de faire des commentair­es mardi.

«Nous avons réalisé de solides progrès dans la mise en place d’un programme solide et positif avec les propriétai­res de restaurant­s, a affirmé M. Schwartz. Les relations avec les propriétai­res n’étaient pas aussi bonnes qu’elles devaient l’être, mais nous avons faitdesamé­liorations.»Ila notamment souligné le fait que des «centaines» de franchisés s’étaient enrôlés pour rénover l’intérieur et l’extérieur de leur restaurant en vertu du plan de RBI.

RBI avait déjà mis en avant son plan de rénovation de 700 millions pour ses restaurant­s, et celui-ci était un des éléments de mécontente­ment de la GWNFA. Les franchisés affirmaien­t que l’entreprise avait changé la structure de loyer et de redevance en refilant la hausse des coûts aux franchisés et en les obligeant à rénover leur établissem­ent à leurs propres frais.

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