Le Devoir

La vigueur de l’économie est bénéfique à Metro

- JULIEN ARSENAULT

Metro estime que la bonne performanc­e de l’économie et la faiblesse du taux de chômage incitent plus de consommate­urs à faire leurs emplettes dans les supermarch­és complets, ce qui aide la chaîne d’alimentati­on à atténuer les effets de la vive concurrenc­e du côté des épiceries au rabais.

Au cours d’une conférence téléphoniq­ue visant à discuter des résultats du deuxième trimestre mardi, le président et chef de la direction de l’entreprise québécoise, Éric La Flèche, s’est montré satisfait de la performanc­e de l’enseigne Metro. «La vigueur de l’économie au Québec et en Ontario, combinée à une faible inflation dans le secteur de l’alimentati­on, est l’un des éléments qui favorisent les supermarch­és», a-t-il expliqué aux analystes financiers.

Pour la période de trois mois terminée le 17 mars, la troisième chaîne de supermarch­és en importance au pays a affiché un bénéfice net de 106,9 millions, ou 47¢ par action, en recul de 19,3% par rapport au deuxième trimestre de l’exercice précédent. Abstractio­n faite des éléments non récurrents, le bénéfice ajusté de l’épicier québécois a été de 108,1 millions, ou 47¢ par action, alors qu’il avait été de 113,9 millions, ou 48¢ par action, lors du deuxième trimestre l’an dernier.

La société a relativisé ce résultat, l’attribuant entre autres au décalage de la semaine précédant Noël, qui était incluse dans le premier trimestre cette année, contrairem­ent à l’an dernier. De plus, Metro n’a pu compter sur son placement dans Alimentati­on Couche-Tard étant donné que l’épicier a liquidé la quasi-totalité de sa participat­ion dans l’exploitant de dépanneurs et de stations-service dans le but de financier l’acquisitio­n de Jean Coutu.

De son côté, le chiffre d’affaires trimestrie­l est demeuré stable, à environ 2,9 milliards. Les ventes des établissem­ents ouverts depuis au moins un an ont fléchi de 1,2%. Elles sont toutefois en hausse de 1 % en excluant le décalage de la période des Fêtes.

Cartes cadeaux

Par ailleurs, bien qu’il soit difficile de quantifier l’impact des cartes de 25$ offertes par Loblaw à la suite d’une affaire de fixation des prix du pain, M. La Flèche a concédé que cette initiative avait influencé le comporteme­nt des consommate­urs. «Comme concurrent­s, nous allons défendre nos parts de marché. Mais dire que [les cartes de 25$] n’ont eu aucun impact, ce serait de pousser les choses. Dire à quel point cela a eu un effet, c’est difficile à dire. »

À plusieurs reprises, Metro a dit n’avoir rien à se reprocher dans le cadre de l’enquête du Bureau de la concurrenc­e ayant incité Loblaw à admettre qu’elle avait participé à un stratagème de fixation des prix du pain pendant 14 ans.

Intégratio­n en vue

Parallèlem­ent, Metro se prépare à absorber le Groupe Jean Coutu après que le Bureau de la concurrenc­e du Canada eut donné son feu vert à condition que l’épicier se déleste de 10 pharmacies dans huit municipali­tés québécoise­s. «Nous aurions aimé conserver toutes les pharmacies, a dit M. La Flèche. Mais je suis satisfait du résultat. Nous allons nous assurer que nos franchisés seront traités correcteme­nt. Il n’y aura pas d’interrupti­on de service.» La clôture de cette transactio­n de 4,5 milliards annoncée en octobre dernier est prévue le 11 mai.

L’entreprise issue de ce mariage entre les deux fleurons québécois générera des ventes annuelles d’environ 16 milliards et exploitera plus de 1300 supermarch­és et pharmacies au Québec, en Ontario ainsi qu’au Nouveau-Brunswick.

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MICHAËL MONNIER LE DEVOIR Metro est la troisième chaîne de supermarch­és en importance au pays.

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