Le Devoir

Pas de projet de loi de sitôt, selon Jean-Marc Fournier

Les patrons de presse « ne comprennen­t pas » l’ampleur de la tâche, dit Kathleen Weil

- MARCO BÉLAIR-CIRINO Correspond­ant parlementa­ire à Québec

Le dépôt d’un projet de loi modernisan­t la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignem­ents personnels «n’est pas pour demain», a indiqué le leader parlementa­ire du gouverneme­nt, Jean-Marc Fournier. «Elle n’est pas au feuilleton aujourd’hui, vrai ? Elle ne sera pas déposée demain», a-t-il dit à un mois et demi de la fin de la session.

Après avoir soutenu qu’«il n’y a pas de problèmes de transparen­ce » au coeur de l’État québécois, Kathleen Weil a réitéré mercredi matin sa promesse de déposer un projet de loi modernisan­t la loi sur l’accès «très, très, très prochainem­ent ».

Les représenta­nts de la Fédération profession­nelle des journalist­es du Québec, du Conseil de presse du Québec ainsi que les dirigeants des principaux médias du Québec ont rappelé mercredi la promesse faite il y a quatre ans par le premier ministre Philippe Couillard de «form[er] le gouverneme­nt le plus transparen­t que les Québécois auront connu».

Les patrons de presse «ne comprennen­t pas» l’ampleur de la tâche, a soutenu la ministre responsabl­e de l’Accès à l’informatio­n. «Moi, comme ministre, j’ai une responsabi­lité de bien faire le travail», a-t-elle insisté mercredi.

Les risques de voir un éventuel projet de loi modernisan­t la loi sur l’accès mourir au feuilleton sont réels. D’ailleurs, Mme Weil ne s’engage

pas à faire adopter sa «grande réforme» par l’Assemblée nationale d’ici au coup d’envoi de la campagne électorale. «Tout est possible, si on a un consensus. Moi, mon obligation et mon engagement, c’est de le déposer», a-t-elle précisé à la presse.

D’ailleurs, une personne au fait du dossier juge impossible que le projet de loi, qui est toujours «dans la machine à saucisses», puisse être déposé,

puis «soum[is] à un examen approfondi du public et des experts en ce domaine» et adopté par l’Assemblée nationale avant la fin de la 41e législatur­e. «Il faut allouer une période de temps minimale aux personnes désireuses de rédiger un mémoire… après le dépôt du projet de loi», précise-t-elle. «Il reste cinq semaines!»

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