Pas de projet de loi de sitôt, selon Jean-Marc Fournier
Les patrons de presse « ne comprennent pas » l’ampleur de la tâche, dit Kathleen Weil
Le dépôt d’un projet de loi modernisant la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels «n’est pas pour demain», a indiqué le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier. «Elle n’est pas au feuilleton aujourd’hui, vrai ? Elle ne sera pas déposée demain», a-t-il dit à un mois et demi de la fin de la session.
Après avoir soutenu qu’«il n’y a pas de problèmes de transparence » au coeur de l’État québécois, Kathleen Weil a réitéré mercredi matin sa promesse de déposer un projet de loi modernisant la loi sur l’accès «très, très, très prochainement ».
Les représentants de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, du Conseil de presse du Québec ainsi que les dirigeants des principaux médias du Québec ont rappelé mercredi la promesse faite il y a quatre ans par le premier ministre Philippe Couillard de «form[er] le gouvernement le plus transparent que les Québécois auront connu».
Les patrons de presse «ne comprennent pas» l’ampleur de la tâche, a soutenu la ministre responsable de l’Accès à l’information. «Moi, comme ministre, j’ai une responsabilité de bien faire le travail», a-t-elle insisté mercredi.
Les risques de voir un éventuel projet de loi modernisant la loi sur l’accès mourir au feuilleton sont réels. D’ailleurs, Mme Weil ne s’engage
pas à faire adopter sa «grande réforme» par l’Assemblée nationale d’ici au coup d’envoi de la campagne électorale. «Tout est possible, si on a un consensus. Moi, mon obligation et mon engagement, c’est de le déposer», a-t-elle précisé à la presse.
D’ailleurs, une personne au fait du dossier juge impossible que le projet de loi, qui est toujours «dans la machine à saucisses», puisse être déposé,
puis «soum[is] à un examen approfondi du public et des experts en ce domaine» et adopté par l’Assemblée nationale avant la fin de la 41e législature. «Il faut allouer une période de temps minimale aux personnes désireuses de rédiger un mémoire… après le dépôt du projet de loi», précise-t-elle. «Il reste cinq semaines!»