Yves St-Denis de retour à l’Assemblée nationale
Le député d’Argenteuil, Yves St-Denis, expulsé du Parti libéral du Québec en raison d’allégations d’agression et d’inconduite sexuelles, a fait un retour à l’Assemblée nationale cette semaine. Il s’est présenté au Salon bleu mardi et mercredi. Il est désormais assis près des députés Gerry Sklavounos et Pierre Paradis, aussi expulsés du caucus libéral en raison d’allégations d’inconduite sexuelle.
Aucun des trois hommes ne fait face à des accusations. Yves St-Denis ne s’est pas adressé aux médias présents à l’Assemblée nationale.
La ministre Christine StPierre est la seule élue libérale à avoir accepté mercredi de commenter le témoignage d’une victime alléguée d’Yves St-Denis.
Cette dernière déplore le « manque de jugement et de professionnalisme» du premier ministre Philippe Couillard dans la gestion des plaintes ciblant le député.
« Il n’est plus dans notre caucus. Il est député, il a été élu, c’est à lui de prendre ses décisions, pas à moi», a répondu Mme St-Pierre quand on lui a demandé si le député d’Argenteuil devrait démissionner.
« C’est son problème à lui, ce n’est pas le mien», a-t-elle ajouté. Elle s’est dite «satisfaite » de la manière dont la «procédure s’est établie» lorsqu’une de ses employées s’est plainte du comportement de l’élu, en 2014.
Cette année-là, l’employée a avisé le PLQ du fait qu’elle aurait reçu une photographie explicite de la part de M. St-Denis. Le parti a reconnu qu’«aucun mécanisme formel de dénonciation n’était encore en place [au sein du PLQ] au moment des faits allégués» et qu’il était en effet possible qu’il y ait eu une «absence de suivi formel ».