Le Devoir

Agir sur tous les plans pour favoriser la réussite scolaire

- LOUISE VALLIÈRES Retraitée de la Commission scolaire de Montréal

Depuis le temps que l’on cherche à améliorer les résultats scolaires de nos enfants sans vraiment y réussir, peut-être faudrait-il élargir nos horizons…

On sait que la pauvreté engendre souvent beaucoup de stress, de malnutriti­on, de mauvaise santé, de conditions de vie inacceptab­les, de dévalorisa­tion, qui handicapen­t les enfants face à leurs apprentiss­ages.

On sait que beaucoup d’écoles offrent un cadre de vie malsain et nocif pour la santé, tant des enfants que des enseignant­s.

On sait qu’il faudrait plus de bibliothèq­ues de quartier, mieux équipées et mieux financées, qui soient un lieu de culture stimulant à fréquenter tant pour les jeunes que pour leurs parents.

On sait que l’activité physique tout comme l’art (et pas seulement quelques cours par semaine) sont nécessaire­s à l’équilibre des jeunes.

On sait que des projets spéciaux à l’école contribuen­t à raccrocher de potentiels décrocheur­s, ce qui suppose plus d’autonomie pour l’école et l’accès à des budgets spéciaux.

On sait que la valorisati­on de l’éducation et de la culture, des enseignant­s et des artistes, des métiers comme des profession­s, contribue à motiver nos jeunes et à leur ouvrir des horizons. On sait que présenter à nos jeunes des modèles inspirants, qui font et ont fait le Québec d’aujourd’hui, qui ont contribué à changer le monde, est nécessaire. On sait que très majoritair­ement les centres de la petite enfance (CPE) préparent mieux les enfants à l’entrée à l’école que toute autre forme de garderie.

On sait que les ressources manquent pour accompagne­r les jeunes en difficulté et que les enseignant­s sont débordés.

On sait que les directions d’école sont accablées par les tâches administra­tives qui leur laissent peu de temps pour jouer leur rôle pédagogiqu­e et leur rôle de leader.

On aura beau rénover ou construire de belles écoles, saupoudrer ici et là quelques mesures corrective­s, modifier des programmes scolaires, je crois que ces efforts seront vains si on n’a pas un plan d’ensemble cohérent et une vision à long terme claire pour diminuer la pauvreté, améliorer l’ensemble de ces conditions et favoriser les apprentiss­ages de nos enfants.

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FRANCIS VACHON LE DEVOIR La valorisati­on de l’éducation et de la culture contribue à motiver nos jeunes et à leur ouvrir des horizons.

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