Le Devoir

Le privé grassement subvention­nné ?

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Dans le débat sur le financemen­t des écoles privées, je suis surpris de constater que la plupart des gens qui se prononcent sur le sujet semblent ne pas savoir qu’en Ontario, il n’y a pas d’écoles privées. En effet, à cause des lois votées avant 1867 qui protégeaie­nt les écoles confession­nelles. l’Ontario a conservé et finance quatre systèmes d’écoles: les écoles publiques anglophone­s, les écoles publiques francophon­es (depuis 1968), les écoles catholique­s anglophone­s et les écoles catholique­s francophon­es.

Ces quatre systèmes d’écoles sont maintenant financés par l’État à 100%. À ma connaissan­ce, il y a très peu d’écoles privées. Il est donc saugrenu d’expliquer les problèmes de diplomatio­n des garçons québécois par l’existence des écoles privées, que Frédéric Julien (dans une lettre publiée dans Le Devoir du 9 mai) et indirectem­ent Francine Pelletier (dans sa chronique) estiment «grassement subvention­nées par l’État» alors qu’elles ne le sont qu’à 60%…

Les causes du décrochage des garçons sont multiples: j’ose penser qu’il y en a deux que la rectitude politique empêche tout le monde de nommer: le manque de fierté identitair­e que la nation québécoise ne veut pas régler… et dont les garçons souffrent plus que les filles; ainsi que le refus de voir que la mixité pour des élèves de 12 ans à 16 ans fait perdre beaucoup de temps, d’énergie et d’argent, aux garçons surtout. Les Jésuites, avec la Ratio studiorum et la non-mixité, réussissai­ent pas mal mieux à former des garçons appliqués à leurs études, solides et fiers d’eux-mêmes. Onil Perrier Saint-Denis-sur-Richelieu, le 10 mai 2018

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